136e congrès, Perpignan, 2011 - Faire la guerre, faire la paix

lundi 2 mai 2011 - 14:00


Colloque pré-protohistoire

Sous-thème : Introduction - I. Les stigmates portés sur les ossements humains

Titre : Approche anthropo-biologique de la violence dans les sites d'habitat et les sanctuaires : quelques évidences, et beaucoup d'interrogations

Présidents :
DUTOUR Olivier
, professeur des universités, directeur d'études à l'EPHE, laboratoire de paléoanthropologie de l'EPHE
WENGLER Luc , professeur à l'université de Perpignan Via Domitia

Les sites d'habitat et les sanctuaires anciens livrent un nombre considérable de restes humains : squelettes en connexion, ossements disloqués, éléments céphaliques qui peuvent avoir été exposés et parfois encloués. Beaucoup portent des stigmates qui témoignent d'actions humaines intentionnelles en relation avec la mise à mort des individus, avec la découpe du cadavre ou encore avec le prélèvement et la préparation de la tête.
L'analyse de ces vestiges vise à préciser les « chaînes opératoires » et de manière plus générale la succession des événements qui ont abouti au dépôt de ces restes. Il convient en effet de restituer la manière dont ils ont pu être ensevelis ou au contraire exposés, et bien évidemment les contextes où ils se trouvaient.
Par delà ces réflexions, il demeure cependant difficile d'en retrouver la signification exacte : entre réification du cadavre et héroïsation, entre privation de sépulture et traitement honorifique, entre sacrifiés et « morts d'accompagnement », la distinction est souvent délicate à partir de la simple documentation matérielle. Très souvent, il nous manque en effet une information essentielle : qui étaient ces défunts par rapport au groupe qui occupait le site où leurs restes ont été mis au jour ?
La communication ne traitera pas de l'anthropophagie.

--
M. Henri DUDAY, Directeur de recherche CNRS, Membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel, cultures, environnement, anthropologie (PACEA, UMR 5199)