jeudi 26 avril 2012 - 09:00

Colloque 4. Construire la ville de l'Antiquité aux Temps modernes - amphi 3

Sous-thème : Construire la ville - 4 - amphi 3

Titre : Les matériaux de la cité épiscopale, adoption, apprentissages et pratiques : Clermont (Puy-de-Dôme), IIIe-XIIe siècles

Président : COUTELLE Alain, professeur émérite des universités

Construire un paysage urbain, marquer des territoires ponctués de lieux de pouvoir, cela suppose l'ouverture de carrières, l'organisation de l'acheminement des matériaux adoptés et leur mise en œuvre. Cela implique aussi la présence d'hommes formés, dont l'outillage et les gestes servent le projet générant des apprentissages. La formation des hommes est un enjeu pour la ville.
Carrières, acheminement et mise en œuvre des matériaux sont essentiels à la production de la ville. Elle exige aussi l’homme qualifié, l’équipe, l’outillage, comme les gestes, répondant aux facteurs temps, qualité, coût et servant un projet générant des échanges. La formation, les techniques et leur concentration en moyens de production sont enjeux de légitimité du pouvoir. Les trachytes (ajoutés aux marbres, terre cuite et bois), la forte mécanisation, les qualifications multiples et la taille complexe dominent le Clermont antique. L’arkose (calcaires, laves et tufs) les remplace jusque dans les nécropoles, à partir du IXe siècle, en accompagnant rareté des engins, resserrement des étapes de taille et des qualifications. Elle règne presque sans partage jusqu’au XIIIe. De Clermont (évêque) à Montferrand (comte), la concurrence se prolonge des églises jusqu’aux façades des demeures. Le jaune se substitue au gris, remplacé ensuite par la noire andésite. La Rome diocésaine sera sombre.
M. David MOREL

--
M. Bruno PHALIP, Professeur d'histoire et d'archéologie du Moyen Âge à l'université Clermont-Auvergne