137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 10:00


III. Les acteurs de la composition urbaine

Sous-thème : III. B. Les citadins, acteurs de la (re)composition sociale de l'espace

Chapitre : III. B. Les citadins, acteurs de la (re)composition sociale- 2 - salle 06

Titre : Sociabilité et urbanité dans la cité-jardin du Stockfeld à Strasbourg (1911-2002)

Présidents :
BART François
, membre élu du conseil du Comité national français de géographie, président de la Commission de géographie des espaces tropicaux
KUCZYNSKI Liliane , anthropologue, chargée de recherche au Laboratoire d'anthropologie urbaine, CNRS, Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain IIAC-EHESS

En 1910, la municipalité de Strasbourg décide la création d’une cité-jardin au Stockfeld pour reloger les populations pauvres et laborieuses chassées du centre–ville par les travaux haussmanniens de la « Grande Percée ». L’appropriation par une population à équilibre socio-économique fragile de ce nouveau cadre de vie imposé par des urbanistes convertis à l’utopie de la cité-jardin, ne va pas se faire sans difficultés.
La société coopérative gestionnaire du site dut employer des méthodes coercitives pour contrôler l’occupation des logements (en particulier la sous-location) et créer par des concours l’émulation nécessaire à l’entretien des jardins. Néanmoins la cité du Stockfeld manqua toujours de la diversité sociale et fonctionnelle qui assure la cohésion d’une population urbaine : déséquilibre démographique et socio-économique, manque de travail sur place, absence de commerces, de locaux cultuels et culturels et d’associations spécifiques.
Il fallut attendre les années 1960 pour qu’émergent une association des locataires et une certaine communauté de revendications lors de la restauration de la cité, récemment classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Néanmoins, la stabilité de la population sur trois générations montre qu’elle s’est approprié son cadre de vie au point de générer une nouvelle forme de propriété, fondée sur l’usage.

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Mme Marie-Noële DENIS, Ethnologue, chargée de recherche honoraire au CNRS

Membre des sociétés savantes :
Association d'histoire et d'archéologie du 20e arrondissement de Paris, Membre
Association internationale des démographes de langue française, Membre
Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, Membre
Société académique du Bas-Rhin, Membre
Société d'ethnologie française, Membre