137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 13:30


I. Les moments

Sous-thème : I.D. Composition urbaine et ordre public du XVIe au XIXe siècle

Chapitre : Ordonner, partager et régénérer la ville - 3 - salle 11

Titre : L’illumination publique, un instrument de l’ordre public ?

Présidents :
CHAPPEY Jean-Luc
, maître de conférences habilité à diriger les recherches en histoire moderne à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, EA 127, Institut d’histoire de la Révolution française
PLUMAUZILLE Clyde , doctorante et ATER en histoire moderne à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, EA 127, Institut d’histoire de la Révolution française

Lorsque le monarque impose l’établissement de l’éclairage public aux principales villes du royaume de France à la fin du XVIIe siècle, les autorités urbaines ne s’accordent pas sur l’utilité du nouvel équipement, imposé par un pouvoir central lointain, ignorant les spécificités locales.
Dès les premières installations, les lanternes sont à l'origine d’un nouveau type de désordre public, difficile à réprimer par les pouvoirs municipaux : les atteintes à l’équipement urbain (vol et bris de matériel), dont l’interprétation reste complexe.
Ce n’est qu’au mitan du XVIIIe siècle que les autorités, rejointes par les populations citadines revendiquent l’éclairage comme un instrument moderne de renforcement de l’ordre public. La lanterne durant la Révolution devient à la fois l’allégorie de la violence et de l’ordre public populaire dans l’iconographie.

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Mme Sophie RECULIN, Doctorante en histoire moderne à l'université de Lille