137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

vendredi 27 avril 2012 - 09:00


Colloque 4. Construire la ville de l'Antiquité aux Temps modernes - amphi 3

Sous-thème : Construire la ville - 6 - amphi 3

Titre : L'abbatiale Saint-André-le-Haut à Vienne (Isère), du chantier antique au chantier médiéval

Président : GÉLY Jean-Pierre, chercheur associé à l'université Paris I, LAMOP (Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris), UMR 8589

L’abbaye Saint-André-le-Haut a été fondée à Vienne intra-muros, au VIe siècle à proximité de l’amphithéâtre. Implantée sur un replat légèrement en pente vers la rivière la Gère, elle est située immédiatement au nord et en dessous d’une ligne de terrasses.
Dans le cadre de l’archéologie programmée (UMR 5138, université Lyon II), des fouilles ainsi que d’importantes campagnes d’archéologie du bâti sont menées depuis une dizaine d’années dans l’église abbatiale. Outre la découverte de deux nouveaux aqueducs dont les maçonneries participent à la fondation de l’abbatiale, l’analyse archéologique a permis de mettre en évidence différents phasages de l’église entre le XIe siècle et le XIVe siècle, la première église n’étant pas retrouvée. L’identification des matériaux, (Hugues Savay-Guéraz), indique que les fondations et les élévations romanes utilisent prioritairement voire exclusivement des remplois antiques (choin de Fay, pierres du midi…) tandis que le chantier gothique abandonne ces gisements de belles pierres taillées et s’approvisionne essentiellement auprès des carrières locales (gneiss, molasse…). Le cas de Saint-André-le-Haut, par comparaison avec d’autres monuments (Saint-Maurice, Saint-André-le-bas…) de Vienne, permet d’aborder l’économie de la pierre au Moyen Âge à Vienne.

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Mme Anne BAUD, Maître de conférences à l'université Lumière - Lyon II, Membre du laboratoire Archéométrie et archéologie - origine, datation et technologie des matériaux (UMR 5138, CNRS)