137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

mercredi 25 avril 2012 - 09:00


V. Nature(s) et composition urbaine

Sous-thème : V. B. Nature en ville et biodiversité - salle 09

Titre : L’aménagement de la vallée de Bouregreg : impacts sur l’espace perçu

Présidents :
HERLÉA Alexandre
, professeur à l'université de Belfort-Montbéliard, membre du Laboratoire de recherche sur les choix industriels, technologiques et scientifiques (RECITS - EA 3897) de l'université de Belfort-Montbéliard
RIDEAU Marc , professeur émérite de la faculté de pharmacie Philippe Maupas de l'université de Tours François-Rabelais

Le 7 janvier 2006, l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg à Rabat (capitale du Maroc) a lancé officiellement les travaux pour l’aménagement de la vallée de Bouregreg. Le projet d’envergure nationale concerne une superficie de 6000 ha dont 15% sont constructibles, avec une profondeur dans la vallée de 15 km.
Selon les autorités locales, ce projet se veut structurant des deux rives de l’embouchure de l’oued Bouregreg, à droite la rive de la ville de Salé et à sa gauche la rive de la ville de Rabat. Il repose sur la création de nouveaux espaces urbanistiques en harmonie avec l'histoire et l'environnement du site, la construction d'ouvrages de transport public, ainsi que la mise en place de divers aménagements hydrauliques et portuaires. La Vallée du Bouregreg ne sera plus à terme un simple lieu de transit, mais une cité à part entière.
Selon l’agence d’aménagement, quatre grands axes orientent la politique d’intervention sur cet espace qui représente à la fois un intérêt historique et naturel : la protection de l’environnement de la vallée ; la démarche sociale et l’action citoyenne ; la préservation et la réhabilitation du patrimoine ; l’amélioration du cadre de vie des populations de l’agglomération.
La livraison de différentes parties du projet montre un bouleversement important de cet espace. Au niveau de son fonctionnement, il permet une liaison beaucoup plus fluide entre les deux villes, surtout avec le démarrage du tramway, alors qu’au niveau du paysage, on remarque l’émergence de nouveaux éléments urbanistiques, une nouvelle identité apparaît.
Notre objectif est de mesurer l’impact du projet sur le paysage en tant que composante à fonctions écologiques. La méthode suivie est l’analyse de l’espace perçu selon les cartes mentales. Il sera demandé aux gens de dessiner deux cartes mentales du site, situations avant et après aménagement. La comparaison des deux cartes nous permettra de saisir l’importance de l’impact des aménagements sur l’espace perçu par les gens.

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M. Said SGHIR, professeur habilité au département de géographie de l'université Hassan I, Settat, Maroc