jeudi 26 avril 2012 - 09:00

VII. Les dimensions sensibles de la composition urbaine

Sous-thème : VII. Les dimensions sensibles de la composition urbaine - 1 - salle 08

Titre : Les sens des quartiers dits durables : spécificités, identités et compositions urbaines sensorielles

Présidents :
CANDAU Joël, professeur d'ethnologie à l'université de Nice Sophia Antipolis
LETURCQ Samuel , directeur des Presses universitaires François-Rabelais

L’approche du paysage a largement évolué ces dernières décennies, passant de l’exceptionnel et de la contemplation à l’ordinaire et l’expérientiel (notamment multisensoriel). Dans le contexte actuel, imposant le développement durable comme mot d'ordre principal des interventions sur l’urbain, les quartiers dits durables, concrétisation réduite et médiatisée de ce modèle de développement, ont aussi comme ambition de proposer les nouveaux paysages de la ville de demain qui se veulent (peut-être) plus sensibles.
Il est proposé ici de livrer plusieurs des résultats d'un travail empirique (démarche méthodologique articulant entretiens, parcours commentés, « baluchons multisensoriels » avec des habitants) appliqué à des quartiers dits durables (WGT - Amsterdam, BO01 et Augustenborg – Malmö) du point de vue de leurs paysages multisensoriels, considérés comme systèmes d’interrelations entre les habitants de ces quartiers et leur environnement matériel.
Dans la thématique « Les dimensions sensibles de la composition urbaine» (et éventuellement dans le colloque « Quelles formes spatiales pour le développement urbain durable ? » - échelle 1), nous essayerons de répondre aux questions suivantes :
Quelle est l'influence des différents sens à la construction des rapports sensoriels des habitants à leurs quartiers ? Le visuel « aplati-il » les autres sens ? Ou la hiérarchie des sens mobilisée est-elle spécifique à chaque quartier ? Les caractéristiques spécifiques de ces quartiers (transports, végétalisation…) influent -elles sur leurs caractère sensible ?
Est-ce que les sens (et lesquels ?) participent à la construction d’une identité spécifique ? Et donc, que se cache-t-il derrière les sens ? Quels autres facteurs (non directement sensoriels) interviennent dans la construction de l’identité de ces quartiers ? Quid de la composition sociale, du projet dans sa matérialité, de l’implication habitante ?
Au final, que-ce que les paysages multisensoriels des quartiers durables étudiés nous laissent à penser quant à la qualification sensible d’un développement urbain durable ? Est-ce que la composition urbaine durable se décline aussi avec une approche sensible ?

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Mme Théodora MANOLA, Architecte urbaniste, Doctorante au laboratoire LAVUE (Laboratoire architecture, ville, urbanisme et environnement (LAVUE, UMR 7218, CNRS), Groupe d'étude et de recherche philosophie, architecture, urbain (GERFAU), École nationale supérieure d'architecture Paris-La Villette et Lab'Urba, Institut d'urbanisme de Paris de l'université de Paris-Est - Créteil - Val-de-Marne