137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 14:00


VII. Les dimensions sensibles de la composition urbaine

Sous-thème : VII. Les dimensions sensibles de la composition urbaine - 2 - salle 08

Titre : De l’urbaphobie à l’urbicide : les paysages urbains comme théâtres de discours anti-urbains

Présidents :
LE CLECH-CHARTON Sylvie
, conservateur général du patrimoine, directrice scientifique des Archives nationales, Fontainebleau
SOT Michel , professeur d'histoire médiévale à l'université Paris IV - Sorbonne

Le paysage peut être l’occasion d’une mise en scène de discours politiques et/ou culturels, qui peuvent se traduire tant dans l’imaginaire spatial collectif que dans les projets d’aménagements urbains. On se propose d’analyser quelques figures des projets de paysages urbaphobes, c’est-à-dire la mise en scène de la peur de la ville en tant que construit social. On s’interrogera sur la détestation de la ville, tant dans l’imaginaire spatial collectif que dans des situations de violences extrêmes où l’urbaphobie s’applique concrètement. L’urbaphobie, la haine de la ville, apparaît dans de nombreux discours, qu’ils s’agissent d’accroches publicitaires (comme par exemple les affiches publicitaires prônant l’anti-urbanité de régions telles que l’Auvergne, que ce soit pour développer le tourisme rural ou pour attirer des néo-ruraux fuyant les inconforts de la ville). On remarque, en préambule, que les discours anti-urbains s’appuient sur un vocabulaire présentant la ville comme un « corps malade ». Ce discours anti-urbain doit être interrogé comme prisme aveuglant construisant des images de la ville.

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Mme Bénédicte TRATNJEK, Doctorante en géographie à l'université Paris IV - Paris-Sorbonne, Rattachée au laboratoire Espaces, nature et culture (ENEC)