137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 09:00


I. Les moments

Sous-thème : I.D. Composition urbaine et ordre public du XVIe au XIXe siècle

Chapitre : Ordonner, partager et régénérer la ville - 2 - salle 10

Titre : Police des signes, composition urbaine et ordre public en temps de crise (France, 1814-1816)

Présidents :
DENIS Vincent
, maître de conférences en histoire moderne à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, membre de l'EA 127, Centre de recherches en Histoire moderne
FUREIX Emmanuel , maître de conférences en histoire européenne à l’université Paris-Est – Créteil, membre du CRHEC (Centre de recherche en histoire européenne comparée), membre de l’Institut universitaire de France et secrétaire de rédaction de la Revue d’histoire du XIXe siècle

Dans un moment de très haute conflictualité (chute de l’Empire, première Restauration, Cent Jours, Deuxième Restauration, Terreur blanche), le monopole des signes politiques légitimes (couleurs, emblèmes, effigies, monuments) devient un enjeu majeur de maîtrise de l’espace urbain. Chaque changement de souveraineté s’accompagne d’une recomposition des espaces de la ville par épuration graduelle des signes de l’ennemi politique, condition de l’ordre public. Une police des signes se met en place, débutant par une série de gestes iconoclastes (drapeaux et cocardes brûlés, exécutions en effigie, etc.) puis se prolongeant par un contrôle tatillon des signes présents dans l’espace de la ville. Elle affecte une série d’espaces emboîtés : les sièges de l’autorité (mairies, édifices publics, clochers des églises), mais aussi les espaces de sociabilité ouverte (promenades, boulevards) et fermée (théâtres, cabarets, auberges), ainsi que les espaces semi-privés (enseignes de marchands, devantures de boutiques, façades d’immeubles) voire privés (décors intérieurs).
Cette communication, reposant sur une enquête nationale, se propose de mesurer les effets, dans le temps court, des « révolutions symboliques » sur la souveraineté vécue dans l’espace de la ville.

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M. Emmanuel FUREIX, Maître de conférences en histoire européenne à l’université Paris XII - Paris-Est – Créteil - Val-de-Marne, Membre du Centre de recherche en histoire européenne comparée (CRHEC), Membre de l’Institut universitaire de France, Secrétaire de rédaction de la Revue d’histoire du XIXe siècle

Membre de la société savante :
Historiennes et historiens du contemporain, Trésorier