137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 09:00


I. Les moments

Sous-thème : I.D. Composition urbaine et ordre public du XVIe au XIXe siècle

Chapitre : Ordonner, partager et régénérer la ville - 2 - salle 10

Titre : Tout Paris est aux Champs-Élysées : divertissements et maintien de l'ordre dans un espace public (1700-1828)

Présidents :
DENIS Vincent
, maître de conférences en histoire moderne à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, membre de l'EA 127, Centre de recherches en Histoire moderne
FUREIX Emmanuel , maître de conférences en histoire européenne à l’université Paris-Est – Créteil, membre du CRHEC (Centre de recherche en histoire européenne comparée), membre de l’Institut universitaire de France et secrétaire de rédaction de la Revue d’histoire du XIXe siècle

Contrairement aux autres promenades parisiennes, les Champs-Élysées sont ouverts à tous sans distinction. Pour le badaud, l'entrée libre et gratuite ne constitue pas une menace pour sa sécurité et elle est, pour certains visiteurs, un attrait par rapport aux jardins publics de la capitale. Le constat est différent lorsqu'on s'attarde à la manière dont les autorités perçoivent cette coexistence sociale. Elles veillent tout spécialement au contrôle des divertissements pouvant représenter une menace pour le maintien de l'ordre public, car selon elles, certains amusements attirent la « populace » et de turbulents écoliers. Pour cette raison, le jeu de bague, le jeu de barres ou les bals publics sont étroitement surveillés. Ainsi, les administrateurs ne réglementent pas directement l'accès aux Champs-Élysées. Par contre, ils optent pour des stratégies afin de diminuer l'achalandage et dissuader les visiteurs indésirables de fréquenter les Champs-Élysées.

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Mme Véronique LAPORTE, Doctorante en histoire à l'université du Québec à Montréal