137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 14:00


V. Nature(s) et composition urbaine

Sous-thème : V. C. Les risques naturels urbains

Chapitre : V. C. Les risques naturels urbains - 2 - salle 09

Titre : Des autorités urbaines face à la récurrence des crues (Namur, XVIIIe siècle)

Présidents :
PLOUVIER Martine
, conservateur en chef aux Archives nationales
D'HONDT Jean-Loup , directeur de recherche honoraire au CNRS

Établie au confluent de la Sambre et de la Meuse, parcourue par un ruisseau et entourée de fossés, Namur a connu au XVIIIe siècle une dizaine de crues, dont la plus importante est celle de décembre 1740. Après un aperçu de la configuration des lieux, cette communication se propose d’étudier, à travers des sources variées (comptabilités urbaines, textes normatifs, cartes et plans, archives judiciaires…), les temps d’action des pouvoirs publics face à ces inondations, en regard de ce qui se faisait dans d’autres cités à la même époque (Garnier E., La ville face aux caprices du fleuve. L'exemple normand, XVIe -XVIIIe siècle, dans Histoire urbaine, 2007/1, n° 18, p. 41-60 ; Laffont J.-L., La ville et la catastrophe au siècle des Lumières. Toulouse face aux inondations de la Garonne, dans Blanchard A., Michel H., Pélaquier É., dir., Météorologie et catastrophes naturelles dans la France méridionale à l’époque moderne, Montpellier, 1993, p. 129-158).
Que fait le Magistrat, pouvoir urbain, en termes de prévention alors que la ville est réputée passive en la matière ?
Lors des crues, quelles sont les mesures prises par les autorités urbaines pour protéger ou secourir la population et l’artisanat, très concentrés dans les zones touchées ?
Comment est géré l’« après » ? Après les mesures prises dans l’urgence, vient en effet le temps des comptes et des réparations. Plus largement, les nouveaux aménagements des berges prennent-ils en compte le risque de crue ? À la fin du XVIIIe siècle notamment, une partie des remparts de la ville, ceux situés sur les bords de la Sambre, sont détruits. Cette démolition est l’occasion d’une réflexion en matière de prévention du risque d’inondation.

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Mme Carole LEDENT, doctorante aux Facultés universitaires de Namur (FUNDP) en histoire urbaine et de l'environnement, Fonds spécial de la recherche