137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 14:00


I. Les moments

Sous-thème : I. C. Penser la composition urbaine depuis le XVIIIe siècle

Chapitre : I. C. Penser la composition urbaine depuis le XVIIIe siècle - 2 - salle 10

Titre : Le quartier du Marais à Paris et la création des secteurs sauvegardés : un nouveau regard sur le paysage urbain (1955-1970)

Présidents :
BARBICHE Bernard
, professeur honoraire à l’École nationale des chartes
VIVIER Nadine , professeur d'histoire contemporaine à l'université du Maine, membre du CRHEC (Centre de recherche en histoire europénne comparée)

La loi sur les Secteurs sauvegardés, dite « loi Malraux », promulguée le 4 août 1962, a profondément modifié le regard porté sur le traitement et la fonction des quartiers en milieu urbain. Héritière, pour Paris, des opérations menées sur les îlots insalubres, à partir des années 1930, et ayant eu pour corollaire la mise en place et l’application d’un certain nombre de principes conservatoires, telles les opérations de curetage en cœur d’îlot, la question des Secteurs sauvegardés a fortement dominé le débat patrimonial, rythmé par les lourdes mutations que connaît l’organisation urbaine, dans les années 1950-1970.
Le quartier du Marais, à Paris, aujourd’hui considéré comme le parangon du sauvetage des quartiers historiques, est hautement symbolique et éminemment représentatif de ces réflexions et de ces préoccupations, à l’aube des années 1960.
Il a paru opportun de s’interroger sur les conditions de constitution de ce paysage urbain, à partir des archives, aujourd’hui conservées aux Archives nationales et en grande partie inédites, d’un architecte, Albert Laprade (1883-1978), très écouté par l’administration préfectorale parisienne, mais aussi par le cabinet du Ministère des Affaires culturelles naissant. Les propositions, souvent pertinentes – mais pas toujours suivies d’effet – formulées par l’architecte, que ce soit en termes d’aménagement de la voirie, d’équipements scolaires, d’appropriations d’anciens hôtels particuliers ou d’élimination du tissu industriel et artisanal, révèlent les fortes tensions et les enjeux économiques et urbanistiques primordiaux qui ont présidé à la création et à la restauration du plus célèbre Secteur sauvegardé de France.

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M. Jean-Charles CAPPRONNIER, Chargé d'études documentaires aux Archives nationales de Paris

Membre des sociétés savantes :
Les amis de Louis Mazetier, Administrateur
Société historique de Breteuil, Président

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Mme Rose-Anne CAPPRONNIER, retraitée