137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

mercredi 25 avril 2012 - 09:00


I. Les moments

Sous-thème : I.D. Composition urbaine et ordre public du XVIe au XIXe siècle

Chapitre : Ordonner, partager et régénérer la ville - 1 - salle 10

Titre : « Pour la commodité publique » : les ordres religieux, acteurs de la composition de la ville moderne. Le cas de Lyon (XVIIe – XVIIIe siècle)

Présidents :
GAINOT Bernard
, maître de conférences à l'Institut d’histoire de la Révolution française, université Paris I
CHAPPEY Jean-Luc , maître de conférences habilité à diriger les recherches en histoire moderne à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, EA 127, Institut d’histoire de la Révolution française

Les multiples interactions entre fait urbain et fait religieux n’ont retenu que récemment l’attention des historiens. Dans l’optique de profond renouvellement des problématiques et de l’historiographie de ces deux champs, je me propose d’explorer et de questionner le rôle, bien souvent méconnu, des ordres religieux en tant que véritables acteurs de la composition de l’espace urbain à l’époque moderne.
L’analyse que j’entends développer s’appuie sur des études de cas lyonnaises, permettant une confrontation des points de vue et des sources produites et conservées par les ordres religieux ainsi que par l’administration consulaire.
Il s’agira en premier lieu d’exposer les caractéristiques des ordres participant à cette (re)composition urbaine, tout comme la chronologie de ce phénomène et les espaces qui en sont les objets. Les différents types de projets proposés par les religieux aux autorités urbaines seront décryptés et une attention particulière sera également portée aux motivations - invoquées ou non – conduisant les religieux à participer à la fabrique de la ville moderne, à l’image des Révérends Pères Augustins « ayant represente au consulat qu’estoit necessaire pour la commodite publique de ladicte ville de fere une rue a travers leurs fonds ». Enfin, cette étude posera plus largement la question des liens qui s’établissent entre les autorités urbaines et ces acteurs particuliers de la composition des cités modernes.
Lyon paraît être un cadre d’étude particulièrement adéquat puisque, durant l’époque moderne jusqu’aux grandes opérations de la fin du XVIIIe siècle, la ville ne connaît pas de transformations majeures de son cadre alors que se produit une recomposition constante du tissu urbain, permettant l’identification de nouveaux acteurs participant à la composition urbaine.

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Mme Marie-Laure VILLE, Doctorante à l'université Lumière - Lyon II, Membre de l'Environnement, ville, société (EVS, UMR 5600, CNRS), Chargée de cours à l'université de Poitiers