142e congrès, Pau, 2017 - Circulations montagnardes, circulations européennes

jeudi 27 avril 2017 - 14:00


III. Des passages : contraintes et dynamiques

Sous-thème : III.2. Chemins de terre et chemins d’eau

Titre : « Le chemin qui marche » de la fin du XVIe siècle au XVIIIe siècle ou la liaison Auvergne-Ponant

Présidents :
HAMON Maurice
, directeur honoraire des relations générales de Saint-Gobain, président du Centre international du vitrail de Chartres
SAEZ Ricardo , professeur émérite des universités

De la fin du XVIe siècle au XVIIIe siècle, la Loire et ses affluents représentent une alternative obligée à un vaste projet de rapprochement du Ponant et du Levant. « Le chemin qui marche » se gonfle de bois de marine, charbon, papier, marchandises provenant du Forez, du Bourbonnais et de l’Auvergne à destination du port fluviomaritime nantais. La haute société « affrète » des toues à destination des eaux de Bourbon. Elle y côtoie des trains chargés « d’or blanc ». Au XVIIIe siècle, la Loire est la clé de voûte d’un système économique conçu depuis Versailles. Le centralisme bourbonien, l’affirmation de la monarchie absolue tendent à rapprocher les provinces en vue de faciliter les échanges. Cette ère nouvelle préfigure à une forme de « mondialisation » avant l’heure. La monarchie initie en 1724 une commission de vérification des titres de péages, sources de ralentissement du fret. Quel est le mode de voiture ? Quel type de fret avale la Loire à destination du Ponant ? Quelle cartographie des échanges depuis le Forez et le Bourbonnais peut être esquissée ? Comment ce fret peut-il être quantifié ? Au XVIIIe siècle, l’engorgement des quais à l’arrivée des marchandises à Nantes est une réalité.

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M. Florent GODELAINE, Médiateur culturel, Doctorant en histoire moderne à l'université Lumière-Lyon II, Membre du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA UMR 5190, CNRS)