10/06/2012 - compte-rendu


extrait du compte-rendu du 7 juin 2012 La publication de ces mémoires est fascinante comme tout texte révélé pour la première fois au public. Mais elle est surtout touchante car le manuscrit Plantavit était conservé depuis le XVIIIe siècle dans la famille, avec les aléas de vente des châteaux et des extinctions de branches de la famille, avant qu'un de ses descendants, Hubert Vergnette De Lamotte ne décide de consacrer quelques années de sa vie à le publier. (...) Ces deux mille pages d'une écriture régulière témoignent de l'écriture intime masculine et quotidienne du règne de Louis XIV. (...) Ce type d'écrits du for privé témoigne d'une envergure considérable de la vie nobiliaire, avec une vie sociale importante, des enjeux de pouvoir au service du roi, de l'intendant, de l'évêque et des États. (...) On dispose ici, du premier livre de ces Mémoires, qui fut rédigé selon des notes et qui retrace chronologiquement la période de 1646 à 1681, c'est-à-dire la jeunesse de Plantavit. C'est donc un texte littéralement retravaillé, portant un regard sur sa propre jeunesse. (...) Les larges et denses descriptions militaires, parfaitement écrites, alternent avec des passages où la vie noble est plus tranquille dans les terres méridionales. On attend avec impatience la "saison deux" où le chevalier de Margon découvre Versailles. L'ouvrage est parfaitement édité. La lecture en est facile et procure le plaisir d'avoir la description des lieux précis à travers les yeux de Plantavit. Ces mémoires méritaient réellement d'être retranscrites car elles sont une précieuse source d'informations sur la vie quotidienne de la noblesse et des camps militaires du milieu du XVIIe siècle. Elles donneront également des éléments à analyser sur la sociologie d'un jeune noble. l'index, ainsi que les notes de bas de page donnent de larges renseignements sur les gens qui comptent dans le Languedoc du Grand Siècle.