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Prix de thèses

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Grâce à la fondation des travaux historiques et scientifiques, abritée par l'Académie des sciences morales et politiques, le CTHS entend accompagner la jeune recherche en publiant des thèses originales et dont l’excellence scientifique mérite d’être mise en valeur. Ce prix de thèse récompense des travaux sur des thèmes et des travaux extrêmement variés. Il offre au lauréat un accompagnement scientifique et éditorial de grande qualité afin de garantir le plus grand succès littéraire à l’ouvrage publié.
Les ouvrages publiés dans la collection "L'Art et l'Essai" sont également issus de thèses de doctorat en histoire de l'art et en archéologie. Ces publications sont le résultat d'une collaboration entre l'Institut national d'histoire de l'art et les éditions du CTHS.

Tous les prix sont sur le site de l'Académie des sciences morales et politiques .

L'appel à projet 2024 pour le prix de thèse de la Fondation est ouvert





Les dernières thèses publiées par le CTHS


Être sculpteur à Florence au temps des derniers Médicis - 12/2023
Kira D’ALBURQUERQUE

En arrivant au pouvoir, Cosme III de Médicis donna un nouvel essor à la statuaire florentine : il transforma l’enseignement, développa la production d’objets de luxe et facilita le travail des artistes en leur offrant des pensions, des charges officielles et des ateliers. Les sculpteurs étaient nombreux, mais la vie artistique s’articulait autour de quelques figures majeures. Giovanni Battista Foggini était le plus important d’entre eux. Il cumula les fonctions de Premier sculpteur, Premier architecte et directeur de la Galleria dei Lavori, concevant de petits groupes en bronze comme des décors monumentaux en marbre ou en stucs, et supervisant le travail de nombreux collaborateurs et artisans. Cet ouvrage nous dévoile ce qu’était le métier de sculpteur au temps des derniers Médicis : la formation, l’organisation des ateliers, les conditions de vie et de travail, le statut social, mais aussi le rôle essentiel du dessin dans l’élaboration et l’exécution de ces sculptures.

L'auteur : Kira d'Alburquerque est conservatrice en chef au Victoria and Albert Museum à Londres depuis 2019, où elle est en charge des sculptures des XVIIe et XVIIIe siècles. Après un master à la Sorbonne Paris IV, elle a travaillé au département des Arts graphiques du Louvre et au département des Sculptures et Arts décoratifs du Getty Museum à Los Angeles et obtenu une thèse de doctorat à l’École pratique des hautes études (2015). Elle a publié sur les dessins et la sculpture baroque, collaboré à des expositions et ouvrages collectifs, et codirigé la publication Creating Sculpture: Renaissance Drawings and Models (Londres, 2022).
Le maître d'école du village au temps des Lumières et de la Révolution - 02/2023
Côme SIMIEN

Avec la Révolution, l’école reçoit pour mission de former les futurs citoyens. L’idéal est celui d’une régénération des individus et de la société. Sur le terrain, la mise en œuvre de cette ambition s’avère complexe, parfois paradoxale. À la fin des années 1790, le dualisme scolaire public-privé s’instaure. Rapidement, les écoles privées l’emportent sur les écoles espérées par la République.
C’est dans le monde rural, moins étudié par les historiens, que se joue principalement ce rejet de l’enseignement public. Régie par les communautés villageoises, l’école s’inscrit au cœur de la vie locale tout autant qu’au centre des résistances opposées aux prétentions des pouvoirs extérieurs. En ce sens, elle est un lieu d’observation privilégié de la rencontre du temps long du social et du temps court du surgissement révolutionnaire. En s’intéressant à la figure des maîtres dans les campagnes du siècle des Lumières et de la Révolution, Côme Simien réussit à démêler, dans une enquête affranchie des discours normatifs, cette grande énigme scolaire de la Révolution française.

Côme Simien est maître de conférences en histoire moderne à l'Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Membre de l'Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine (IHMC-IHRF), il s'est spécialisé dans l'histoire sociale, culturelle et politique du XVIIIe siècle et de la Révolution.

Prix de thèse 2018 de la Fondation des Travaux Historiques et Scientifiques
Jean-Baptiste Greuze et ses têtes d’expression - 05/2022
La fortune d’un genre
Yuriko JACKALL
Philippe BORDES (préf.)

La représentation de têtes dites d’expression a été initiée par Charles Le Brun au XVIIe siècle et s’inscrit dans la tradition académique. Les figures de Jean-Baptiste Greuze, principalement féminines, sont d’abord le vecteur narratif des œuvres au sein desquelles elles ont vocation à s’intégrer. Toutefois, les émotions vont peu à peu constituer l’unique élément fictionnel des productions de l’artiste. L’autrice montre comment les têtes « greuziennes » – parfois jugées décadentes en raison de leur lascivité et leur volupté affichées – acquièrent finalement un statut autonome et deviennent un genre artistique à part entière entretenu par les collectionneurs et perpétué par une nouvelle génération d’artistes.

Spécialiste de la peinture française du XVIIIe siècle, Yuriko Jackall est conservatrice en chef de la Wallace Collection (Londres). Auparavant conservatrice à la National Gallery of Art (Washington, DC), elle a participé à l’exposition « Hubert Robert (1733-1808) » (musée du Louvre / National Gallery of Art, 2016), puis a été commissaire des expositions « America Collects Eighteenth-Century French Painting » et « Fragonard: the Fantasy Figures » (National Gallery of Art, 2017).
L’Université française entre autonomie et centralisme - 01/2022
Des années 1950 aux années 1970
Arnaud DESVIGNES
Emmanuelle PICARD (préf.)

Cet ouvrage issu d’une thèse de doctorat soutenue en décembre 2016 sous la direction de Jean-Noël Luc et d’Emmanuelle Picard a pour ambition d’approfondir la réflexion sur l’autonomie des universités en France. À travers le regard de l’historien, l’auteur revient sur les modalités d’application de la loi Faure de 1968 dans trois universités françaises (universités Paris VII, de Picardie et Rennes I) jusqu’au milieu des années 1970, non sans avoir rappelé au préalable les caractéristiques de l’enseignement supérieur français avant 1968. Aussi, une étude destinée à réévaluer la place de cette loi dans l’évolution du système universitaire paraît utile à une époque où les questions de formation, d’innovation, d’inégalités devant l’éducation sont, plus que jamais, d’actualité.
Du client au consommateur - 09/2021
Casino, une chaîne succursaliste française (1898-1960)
Olivier LONDEIX
Sabine EFFOSSE (préf.)

À travers la genèse des Établissements économiques du Casino fondés en 1898 par Geoffroy Guichard, Olivier Londeix dessine l’histoire inédite du succursalisme français. L’étude des archives de l’entreprise permet de retracer l’évolution du commerce de détail et de la consommation entre 1898 et 1960.
Artisan de la transition de la vente au comptoir vers la grande distribution, le succursalisme français a contribué à moderniser le commerce en rationalisant les relations entre le détaillant et ses clients. Grâce à l’implantation du libre-service, Casino a pris part à la transformation du lien marchand en créant une nouvelle relation commerciale, à l’origine de la figure du consommateur.
Cette étude approfondie et rigoureuse, qui a obtenu le prix de thèse du Congrès international d’histoire des entreprises en France (Paris, 2019), offre au lecteur une histoire sans précédent de Casino, entreprise incontournable dans le paysage de la grande distribution en France et à l’étranger.
Le Garde-Meuble sous la Révolution et l’Empire - 10/2020
Aleth TISSEAU DES ESCOTAIS

Institution éminemment liée à la monarchie, reflet de son faste et de ses ambitions, le Garde-Meuble de la Couronne voit son existence prestigieuse remise en cause au moment de la Révolution. Bien qu'amoindri dans ses attributions, il résiste temporairement à l'austérité républicaine avant de disparaître en mai 1798, faute de soutien à son action artistique.
Aleth Tisseau des Escotais s’est intéressée au sort mouvementé de cette administration, de sa dépossession à sa renaissance maîtrisée avec l'Empire sous le nom de Mobilier impérial. Elle retrace son fonctionnement concret et l’évolution de ses différentes missions à des périodes charnières de son histoire au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.

Ancienne élève de l’École nationale des Chartes, Aleth Tisseau des Escotais est conservatrice à la Bibliothèque de l’Observatoire à Paris.
Du livre à la finance - 10/2019
Crédit et discrédit de la librairie parisienne au XIXe siècle
Viera REBOLLEDO-DHUIN
Jean-Yves MOLLIER (préf.)

Sous la monarchie de Juillet affaiblie par de multiples tensions, les crises politiques, économiques et commerciales suscitent un sentiment de défiance générale et une paralysie du crédit.
Particulièrement touchée au moment de son expansion, la librairie parisienne connaît une profonde mutation qui se manifeste par une série de faillites au caractère paradoxal. Cette situation donne lieu à une mobilisation importante des acteurs du livre en quête de solutions. En 1847, le Cercle de la Librairie est créé, tandis que le Sous-comptoir d’escompte de la librairie voit le jour l’année suivante. Autrement dit, l’ensemble des structures de ce secteur s’en trouve transformé.
En s’appuyant sur différents corpus de sources (dossiers de faillites et de brevets, Bottins du commerce, archives de la Banque de France…), cette étude prosopographique rend visible cet espace professionnel hiérarchisé dans ses dimensions à la fois géographiques et économiques. Elle met en évidence les liens de solidarité comme de dépendance entre gens du livre et gens de finance.

Docteur en histoire, Viera Rebolledo-Dhuin enseigne l’histoire-géographie en espagnol aux lycées Montaigne et Camille Sée de Paris.

Ce livre est issu de sa thèse, récompensée par le prix de concours de thèses du CTHS et par la mention spéciale du prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises en 2012.
Objets de cinéma - 06/2019
De Marienbad à Fantômas
Joséphine JIBOKJI
Joël DAIRE (av.-propos)

Les objets de cinéma, ce sont les ruines fardées par Jean-Luc Godard, la statue ineffable de L’Année dernière à Marienbad, la ville toute de verre et d’acier de Jacques Tati, le portrait animé de Pierre Étaix ou encore la Joconde duchampienne de Michel Audiard et même la DS Pop de Fantômas… L’étude qu’en livre l’auteur fait du cinéma de fiction un appareil théorique et critique qui revisite l’histoire de l’art, nous invitant à redécouvrir l’exubérance formelle et les révolutions artistiques des années 1960. Ainsi considéré, le film devient le lieu privilégié du récit des rencontres entre les arts plastiques et le cinéma.

Joséphine Jibokji est maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Lille. Ses recherches portent sur les interactions entre l’histoire de l’art et le cinéma de fiction. Elle a publié des textes sur Alain Resnais, Jacques Tati, Jacques Demy et Yves Klein et a codirigé l’ouvrage Muséoscopies : fictions du musée au cinéma (Paris, Presses universitaires de Paris-Ouest, 2018).

Joël Daire est directeur délégué du patrimoine de la Cinémathèque française.
Lumières publicitaires - 03/2019
Paris, Londres, New York
Stéphanie LE GALLIC
Dietrich NEUMANN (préf.)

À la fin du XIXe siècle, la publicité s’empare des nouvelles technologies d’éclairage. Gagnée par la fièvre de l’électricité, New York fait émerger une forme de communication inédite suscitant l’engouement des autres métropoles. Vitrines des grandes marques et entreprises, ces illuminations emblématiques de la modernité urbaine offrent un spectacle féérique dans l’Europe de l’entre-deux-guerres jusqu’au black-out de 1939 qui marque un tournant. Désormais les lumières commerciales renaissent de façon inégale à Paris comme à Londres. Critiquées par les pouvoirs publics, elles tendent à disparaître au profit des écrans numériques plus économes en énergie. En croisant l’histoire des techniques, de l’urbanisme et les études sociales, Stéphanie Le Gallic montre comment ces dispositifs de captation du regard ont influencé durablement notre perception du paysage nocturne.
Jean-Baptiste Isabey - 11/2018
Petits portraits et grands desseins
Cyril LÉCOSSE
Philippe BORDES (préf.)

Jean-Baptiste Isabey, tout comme François Gérard ou Anne-Louis Girodet, s’est fait un nom sous la Révolution et l’Empire. Comme eux, il a suivi une formation de peintre d’histoire dans l’atelier de Jacques-Louis David et fréquenté l’école de l’Académie royale de peinture. Mais Isabey s’est différencié de ses confrères en faisant de la miniature et du dessin fini ses spécialités. Sa réussite sera fulgurante et il demeurera sa vie durant l’un des peintres attitrés de l’élite. À travers le parcours qu’il dresse de cet artiste, Cyril Lécosse nous permet de comprendre les enjeux à la fois politiques, artistiques et commerciaux de la production des portraits de petits formats au tournant du XIXe siècle.

Cyril Lécosse enseigne l’histoire de l’art moderne à l’Université de Lausanne. Ses recherches portent sur l’histoire du portrait, sur les relations entre art et pouvoir et sur la promotion des genres mineurs autour de 1800. Il a publié sur ces thèmes plusieurs articles et codirigé l’ouvrage collectif Art et libéralisme en France : la contestation par l’image (1814-1830) (Genève / Paris, Slatkine / Honoré Champion, 2016).

Prix du jury de la Fondation Napoléon en 2019.
La Société fluide - 08/2018
Une histoire des mobilités sociales (XVIIe-XIXe siècle)
Richard FLAMEIN

Cet ouvrage propose un tableau totalement inédit des mobilités sociales bourgeoises, entre 1600 et 1824. Les mobilités sociales n’ont jamais été véritablement un objet historiographique, celles d’Ancien Régime en particulier, volontiers tenues pour inexistantes. Le présent livre entend mettre à mal les lieux communs concernant ce phénomène, en suivant l’ascension de la dynastie Le Couteulx sur sept générations.

Avec une préface de Michel Biard.


Commande directement sur le site des PUR

Imago urbis - 05/2018
Les sceaux de villes au Moyen Âge
Ambre VILAIN

Lorsque, dans la seconde moitié du XIIe siècle, les villes d’Europe septentrionale acquièrent un statut juridique, elles se dotent d’un sceau et doivent choisir une image pour définir leur identité. Parmi les nombreuses représentations auxquelles les villes ont recours, l’architecture tient une place majeure. Le vocabulaire formel utilisé remonte parfois à l’Antiquité, mais dans certains cas les graveurs sont capables de mettre au point des portraits urbains singuliers répondant efficacement à un programme. Ce dernier met en images des concepts comme l’identité collective, les rapports d’autorité ou même la liberté communale. L’auteur entreprend ici de replacer le sceau de ville dans le contexte de sa création, qu’il soit politique, artistique ou sociologique.
La Magie en terre d'Islam au Moyen Âge - 09/2017
Jean-Charles COULON

L’islam apparut dans une Arabie peuplée de divinités et de djinns, auxquels les devins, poètes et guérisseurs avaient recours pour infléchir le destin des hommes. À partir du VIIIe siècle, une forme de magie savante, inspirée des héritages mésopotamiens, grecs, et indiens, suscita l’engouement des califes et des élites. Cinq siècles plus tard, une autre voie, « la science des lettres et des carrés magiques », trouva un maître en la figure du soufi maghrébin, al-Buni, auquel fut attribué un immense corpus promis à une importante postérité.

Jean-Charles Coulon nous invite à découvrir ici un ensemble de sources indispensables à la compréhension de ce savoir fascinant au confluent de plusieurs traditions. Il montre comment les traditions magiques arabes se sont adaptées à l’évolution des savoirs promus par les hautes sphères du pouvoir tout au long du Moyen Âge.
Réimpression 2018 et 2023.
Cartophotographies - 06/2017
De l’art conceptuel au Land Art
Larisa DRYANSKY

C’est au moyen de la cartographie et de la photographie que nombre d’artistes associés à l’art conceptuel et au Land Art ont interrogé le rapport que l’œuvre entretient avec le réel. Ainsi, Mel Bochner, Douglas Huebler, Dennis Oppenheim, Ed Ruscha et Robert Smithson se sont emparé de ces outils privilégiés de description et de documentation du territoire pour en déployer toutes les potentialités créatives. On découvre ici comment ces artistes, en prenant appui tant sur les images que sur les procédés photographiques et cartographiques, ont contribué à renouveler la perception du temps, du paysage et de l’espace. L’auteur nous conduit de la sorte à revisiter tout un pan de l’histoire de l’art américain contemporain.

Larisa Dryansky est historienne de l’art, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne. Ses recherches portent sur l’art contemporain, la photographie, et l’art vidéo. Elle a écrit sur ces questions dans Les Cahiers du musée national d’Art moderne, Intermédialités, 20/27, ainsi que dans différents catalogues d’exposition et ouvrages collectifs, en France comme à l’étranger.
Le frisson et le baume - 05/2017
Expériences féminines du corps au Siècle des lumières
Nahema HANAFI

À partir d’écrits personnels et de consultations épistolaires féminines, Le frisson et le baume revisite l’histoire du corps et de la médecine au Siècle des lumières en s’intéressant aux représentations et pratiques des femmes de la haute bourgeoisie et de la noblesse française et helvétique.
Cet ouvrage est issu de la thèse de doctorat de Nahema Hanafi, récompensée par le prix de thèses d’histoire du CTHS et le prix Sigerist d’histoire de la médecine et des sciences naturelles en 2013.

Commander l'ouvrage sur le site des Presses universitaires de Rennes
La Femme nouvelle - 05/2017
Genre, éducation, Révolution (1789-1830)
Caroline FAYOLLE
Michèle RIOT-SARCEY (préf.)
Bernard GAINOT (post.)

Contrairement aux idées reçues, c 'est sous la Révolution française que les premières écoles publiques de filles voient le jour. Objet de débats, ces dernières constituent un espace de régénération visant à faire advenir un modèle de féminité républicaine. Sous l’Empire et la Restauration, s’affrontent en effet plusieurs conceptions de l’enseignement féminin prédominé par la morale. Bien que minoritaires, certaines expériences pédagogiques alimentent l’espoir d’un accès pour toutes à la citoyenneté.
En utilisant le concept de genre, Caroline Fayolle montre en quoi l’école participe à la fabrique conflictuelle des identités sexuées et politiques. Au cœur des pratiques étudiées, la division sexuelle du travail se révèle fondamentale pour interroger la mise à l’écart durable des femmes de la Cité.

Caroline Fayolle est agrégée d’histoire, maître de conférences à l’université de Montpellier. Ce livre est issu de sa thèse de doctorat, récompensée par le prix de thèses du Comité des travaux historiques et scientifiques.
Architectures du Vietnam colonial - 06/2016
Repenser le métissage
Caroline HERBELIN

En Indochine, durant près d'un siècle de présence française (1859-1954), l'architecture a redessiné le paysage urbain. Souvent interprétée comme un outil de pouvoir, elle est en réalité une production conjointe du colonisateur et du colonisé. Elle est envisagée ici non pas dans un rapport duel, mais dans une lecture qui croise analyse des techniques et dimension sociale du bâti. Par l'étude de bâtiments de nature diverse et le dépouillement d'archives inédites, l'auteur nous livre un passionnant décryptage des villes du Vietnam colonial tout en apportant un éclairage sur les pratiques architecturales d'aujourd'hui. Son interprétation d'une architecture interculturelle et hybride nous invite à reconsidérer la notion de métissage.

Caroline Herbelin est maître de conférences à l'université de Toulouse-Jean-Jaurès où elle enseigne l'histoire. Elle est membre du laboratoire Framespa (France, Amériques, Espagne – Sociétés, pouvoirs, acteurs) et associée au CREOPS (Centre de recherches sur l'Extrême-Orient de Paris – Sorbonne).

Cet ouvrage a reçu le prix Heggoy Book de la French Colonial Historical Society en 2017.
Découvrir un live-tweet de présentation de l'ouvrage.


Représenter l’Algérie - 12/2015
Images et conquête au XIXe siècle
Nicolas SCHAUB
Christine PELTRE (préf.)

La conquête militaire et politique de l’Algérie par la France s’accompagne d’une production artistique qui a façonné notre vision de ce territoire. Comprendre la genèse de ces représentations se fait à mesure que l’on saisit les rapports complexes entre l’autorité politique, qui impose le nouveau cadre colonial en Algérie, et les artistes enrôlés aux côtés des militaires. C’est dans ce contexte que vont naître les créations qui nourrissent la fascination occidentale pour cet Orient fantasmé. Échanges épistolaires, récits de bataille, croquis pris sur le vif ou tableaux majeurs comme ceux de Vernet ou d’Isabey, cet ouvrage nous fait découvrir des œuvres apportant un éclairage nouveau sur cette guerre brutale qui dura de 1830 à 1847.

Nicolas Schaub est docteur en histoire de l’art contemporain. Il a notamment écrit dans le Dictionnaire des orientalistes de la langue française (Paris, Karthala, 2008), L’Algérie et la France (Paris, Robert Laffont, 2009), et a contribué aux expositions « Algérie (1830-1962) » (Paris, musée de l'Armée, 2012), « Les Désastres de la guerre (1800-2014) » (Lens, Louvre-Lens, 2014) et « Made in Algeria : généalogie d’un territoire » (Marseille, MUCEM, 2016).

Christine Peltre est professeure d’histoire de l’art contemporain à l’université de Strasbourg.
Objets portatifs au Siècle des lumières - 03/2015
Gianenrico BERNASCONI

Canne-siège, canne-violon, lit-malle, cuillère-pliante, éventail à lorgnette, couvert-arme à feu, clavecin plié, boulangerie volante et vélocifère, cuisine de voyage…, autant d’objets portatifs insolites conçus au Siècle des lumières pour parer à toute éventualité, en tout lieu et en toute circonstance. Alors que l’élite européenne adopte la mode du Grand Tour et que la mobilité s’intensifie, de nouveaux désirs consuméristes apparaissent – y compris dans les classes moyennes – et se traduisent par la nécessité de porter des objets avec soi.
En posant la question de l’émergence d’une culture technique au cœur même de la banalité des objets, le présent ouvrage s’inscrit dans les recherches les plus novatrices consacrées aux pratiques culturelles du XVIIIe siècle. Il offre aux amateurs la possibilité de découvrir les savoirs et savoir-faire engagés pour la réalisation de ces curiosités et révèle les modes de consommation de l’époque.
Du poil et de la bête - 02/2015
Iconographie du corps sauvage en Occident à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècle)
Florent POUVREAU

La fin du Moyen Âge voit apparaître et se développer un ensemble d’images tout à fait singulier, celles d’hommes et de femmes intégralement velus. L’excès de poil, jusque-là apanage du diable et des démons dans l’iconographie romane, devient dans l’art gothique le signe d’une vie en marge de la civilisation.
En mobilisant des sources variées, l’auteur montre la diversité symbolique des signes pileux dans les représentations médiévales. On comprend dès lors l’évolution de l’iconographie, à partir du XIVe siècle, vers une humanisation du corps et du comportement de l’homme sauvage. Ce dernier, étroitement lié à la culture courtoise, reste un personnage des marges mais devient parfois le vecteur d’une existence idéalisée, loin des tentations et des corruptions de la vie urbaine. L’auteur va jusqu’à nous montrer que, par un retournement spectaculaire porté à son comble autour de 1500, pilosité, érémitisme et sainteté sont associés : la présence d’un pelage sur les corps des saints devient un moyen de les distinguer du commun des mortels.
Remercions Florent Pouvreau de nous conter cette histoire du poil et de la bête, ou comment dans cette période charnière, entre Moyen Âge et Renaissance, le corps se trouve au cœur des questionnements sur l’altérité.
Les Grands ensembles en France - 10/2014
Genèse d’une politique publique (1945-1962)
Gwenaëlle LE GOULLON

Cet ouvrage retrace la naissance d’une politique publique, née à la Libération, consistant à construire de grands bâtiments de logement collectif, peu à peu désignés sous le vocable de « grands ensembles ». Au moment où l’on détruit et où l’on réhabilite une partie de ces habitations, il était temps d’en écrire l’histoire. Gwenaëlle Le Goullon détricote ainsi pas à pas les légendes noires en confrontant histoire nationale et études de cas locales. L’option des grands ensembles ne s’est en effet pas imposée naturellement et brutalement dans les années 1950 : cette politique a été élaborée selon une méthode de travail empirique et raisonnée et non selon des dogmes architecturaux ou urbanistiques. Il ne s’agit nullement d’entasser des travailleurs immigrés, mais bien d’inventer, avec la généralisation du « bon logement », un des aspects nouveaux de l’État-providence dont la France a besoin pour s’extraire des années noires. Comprendre la genèse de cette politique, au-delà des caricatures, reste sans doute la meilleure façon de ne pas se tromper de diagnostic aujourd’hui.
Aux origines de l’archéologie en Grèce - 06/2014
Fauvel et sa méthode
Alessia ZAMBON
Alain SCHNAPP (préf.)

Peintre d’histoire formé à l’Académie royale de peinture et sculpture, Louis François Sébastien Fauvel (1753-1838) se rend en Grèce pour la première fois en 1780. Quelques années plus tard, il s’y installe. Pendant près de cinquante ans, il explore et fouille sans relâche le sol grec. Il découvre notamment ce que l’on allait bientôt appeler la sculpture archaïque et la céramique géométrique. Son interprétation des sites et des monuments antiques passe par le dessin, le moulage, le relevé architectural et l’étude topographique. L’auteur dresse le portrait de ce personnage hors du commun qui a participé à l’émergence de l’archéologie moderne en Grèce.

Alessia Zambon est maître de conférences en histoire des arts et patrimoine à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Ses domaines de recherche sont l’histoire de l’archéologie et des voyageurs français en Méditerranée du xviie au XIXe siècle, ainsi que l’histoire des collections d’antiquités.
Les Commanderies hospitalières - 04/2014
Réseaux et territoires en Basse-Alsace (XIIIe-XIVe siècles)
Nicolas BUCHHEIT

Au cours du XIIIe et du XIVe siècle, la Basse-Alsace comptait quatre commanderies de l’ordre de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem : Dorlisheim, Rhinau, Sélestat et Strasbourg. Leur expansion fut le résultat de la politique territoriale des princes lorrains et des évêques de Strasbourg visant, dans une conjoncture de vigoureuse expansion urbaine, à maîtriser des sites remarquables. L’auteur renouvelle ici l’étude de l’ordre des Hospitaliers, en mettant en relief la constitution d’un réseau où les préoccupations de la croisade et des intérêts de la Terre sainte passent au second plan, tandis qu’occupe le devant de la scène politique régionale et locale l’implantation voulue par l’aristocratie puis par le patriciat urbain. Dans une démonstration vigoureuse et convaincante, il s’inscrit dans un courant très novateur confrontant le caractère « universaliste » de l’ordre avec les modalités de l’implantation régionale des commanderies.
Atlas de Trudaine - 04/2014
Pouvoirs, cartes et savoirs techniques au siècle des Lumières
Stéphane BLOND

Réalisé au XVIIIe siècle, l’atlas dit de Trudaine fait référence à plus de trois mille plans manuscrits qui figurent les routes et les ouvrages d’art dont la construction et la gestion incombaient au roi de France. Cette œuvre, issue d’une commande administrative, contient des enjeux sous-jacents et des intentions politiques : selon l’adage « gouverner c’est prévoir », la carte devient un puissant moyen de projection dans l’avenir, un outil indispensable pour gouverner.
Stéphane Blond offre une lecture de cette source exceptionnelle en s’inscrivant à la croisée de l’histoire administrative, de l’histoire des savoirs techniques, de la géographie et de la cartographie. Les nombreuses illustrations dont il propose l’étude sont un véritable plaisir pour les yeux et l’esprit. Nul besoin d’être un spécialiste pour comprendre l’importance de cet ouvrage : s’intéresser à l’atlas de Trudaine, c’est – d’une certaine manière – partir à la découverte du territoire passé pour mieux comprendre le territoire présent.
Gênes au XVIIIe siècle - 10/2013
Le décor d’un palais
Anne PERRIN KHELISSA
Peter FUHRING (préf.)

Au XVIIIe siècle, au cœur d’événements qui mettent à mal la souveraineté et le prestige de Gênes, l'aristocratie parvient à maintenir sa place économique et politique. Les palais que les familles de la noblesse de l'époque meublent et donnent à voir au public en sont la preuve incontestable : le décor installé dans ces demeures répond au décorum et à une stratégie qui vise à consolider l'établissement des familles par le moyen de l’héritage.
Le palais Spinola à Pellicceria est paradigmatique de ces stratégies. Cet ouvrage éclaire les usages que l'aristocratie fait du décor, en analysant les meubles et les objets qui le composent, sous un angle à la fois social, juridique et esthétique. Il met aussi en évidence la cohérence des collections, enjeu majeur pour les familles, contraintes potentielles pour les artistes et artisans auxquels elles passent commande.

Anne Perrin Khelissa est maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’université Toulouse II. Ses travaux portent sur l’histoire de la production, de la consommation et de la réception des arts du décor au XVIIIe siècle. Elle a participé à l’édition intégrale des Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture (Paris, ENSBA, 2010-2013) et dirige le prochain numéro de la revue Études sur le XVIIIe siècle (Éditions de l’université de Bruxelles).

Peter Fuhring est conseiller scientifique à la Fondation Custodia.
La Droite française - 06/2013
Aux origines de ses divisions (1814-1830)
Olivier TORT

En ce début de XXIe siècle, force est de constater que la droite française reste marquée par de profondes fractures, qui finissent par sembler constitutives de son identité. Le choc des ambitions individuelles n’est qu’une explication superficielle. Quant à la segmentation de la droite en tendances légitimiste, orléaniste et bonapartiste, devenue un lieu commun de l’analyse politique, elle a aujourd’hui trouvé ses limites. Pour comprendre les divisions qui minent la droite, cet ouvrage propose de revenir à la scène originelle de ces déchirements que constitue la Restauration, lorsque la droite exerça pour la première fois le pouvoir et le perdit bientôt après une violente implosion. L’auteur montre comment des divergences essentielles sur la façon de se penser de droite sont déjà repérables et tire de cette analyse historique des observations qui éclairent le présent.
Rome en ses jardins - 05/2013
Paysage et pouvoir au XVIe siècle
Denis RIBOUILLAULT

Et si le paysage n’était pas seulement un genre pictural, mais aussi une construction culturelle et sociale… Des décors peints aux jardins, des parcs de chasse aux cartes géographiques, les formes changeantes du paysage révèlent les intérêts territoriaux d’une élite aux yeux de qui posséder la terre revêtait une dimension éminemment symbolique. Rome à la Renaissance offre un terrain d’observation idéal pour comprendre la nature de ces enjeux et leurs modalités. À travers l’analyse d’un riche corpus de vues peintes dans les loges des palais – paysages de villes ou de campagnes, séries de villas ou de bourgades –, ce livre met en œuvre une « archéologie du regard » en conviant le lecteur à une promenade dans ces lieux de mémoire et de pouvoir.

Denis Ribouillault est professeur d’histoire de l’art à l’université de Montréal. Il est l’auteur de nombreuses études sur les villas de Rome à la Renaissance, la peinture de paysage, la cartographie et les jardins. Il a codirigé l’ouvrage Paysage sacré : le paysage comme exégèse dans l’Europe de la première modernité (Florence, Olschki, 2011).
Prendre nom aux Antilles - 01/2013
Individu et appartenances (XVIIe-XIXe siècle)
Vincent COUSSEAU

Du XVIIe siècle à 1848, la Martinique – comme la Guadeloupe et les îles de colonisation française de la Caraïbe – voit se développer sur son sol un modèle radicalement nouveau fondé sur l’exploitation esclavagiste. Sur plus de deux siècles, se façonne une société créole où hommes, femmes et enfants se distinguent par leur statut juridique et leur couleur de peau.
L’ouvrage de Vincent Cousseau offre un regard original sur la population antillaise d’Ancien Régime en proposant l’analyse du prénom comme clé de lecture. Véritable miroir social, le nom (de baptême ou d’usage, le sobriquet ou le surnom) pose avec acuité la question des échanges culturels et de la transmission. C’est une histoire faite de destins individuels et collectifs, de petits messages délivrés et de contraintes subies, que nous révèlent les Pierre, Césaire, Rose, Marie Arada et Liberto…
Le Feu et le Lieu - 12/2011
La baronnie de Sévérac-le-Château à la fin du Moyen Âge
Juliette DUMASY

Prenant pour guide une carte du pays de Sévérac-le-Château au début du XVIe siècle, cet ouvrage est conçu comme un voyage à travers les paysages et les communautés du Rouergue. Doté de riches illustrations, il offre un éclairage inédit sur la morphologie des mas (hameaux) et sur l’architecture des châteaux, églises et demeures qui fondent le réseau de peuplement. Portant le regard à l’intérieur des maisons, il nous invite au cœur des familles-feux en analysant leurs stratégies et leurs pratiques, et pose la question de leur intégration dans les réseaux de solidarité et de pouvoir.
Rares sont les travaux qui proposent une étude approfondie d’un pays d’habitat dispersé à la fin du Moyen Âge. Juliette Dumasy donne ici la possibilité de combler cette lacune en révélant la dynamique des rapports sociaux et des relations bourg/hameaux. En écho aux travaux sur l’habitat groupé, elle parvient avec succès à mettre en avant l’existence d’un modèle d’organisation économique et sociale propre aux terres de mas.
Pouvoirs du portrait sous les Habsbourg d’Espagne - 11/2011
Diane H. BODART

Faire d’un homme d’une extrême laideur le portrait d’un empereur : c’est le défi que Titien releva lorsqu’il fut chargé de peindre Charles Quint. Il s’acquitta si bien de cette tâche délicate que ses œuvres devinrent le modèle pour représenter le souverain autrichien et ses successeurs à la couronne d’Espagne. Elles s’imposèrent de surcroît comme paradigme d’excellence dans la pratique et les théories artistiques.
De cet exemple fondateur du portrait du pouvoir à l’époque moderne, l’auteur nous entraîne dans un long voyage à travers l’Italie et l’Espagne, nous menant du coloris de Titien au pinceau de Velázquez. En analysant le langage figuratif des œuvres et sa réception critique, les dispositifs d’exposition et les gestes accomplis par le public, ce livre interroge les pouvoirs que l’art et la politique confèrent à ce substitut de présence qu’est le portrait.

Diane H. Bodart est l’auteur de nombreuses études sur la représentation du pouvoir, dont un livre sur Titien et Frédéric Gonzague (Rome, Bulzoni, 1998) ; elle a également codirigé l’édition critique du Traité des statues de François Lemée (Weimar, VDG, 2011). Elle est maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’université de Poitiers.


Des drôleries gothiques au bestiaire de Pisanello - 11/2010
Le bréviaire de Marie de Savoie
Anne RITZ-GUILBERT

Milan 1434, un précieux bréviaire franciscain est copié et peint probablement à la demande du duc de Milan, Filippo Maria Visconti, puis de son épouse, Marie de Savoie, fille du duc Amédée VIII. Ce somptueux livre est orné d’une iconographie parfois étrange mêlant les thèmes religieux et profanes, animée par la présence de joyeux putti et d’animaux majestueux. Ces peintures ont été réalisées par un peintre installé en Lombardie, le Maître des Vitae Imperatorum, et ses collaborateurs.
Ces figures possèdent leur histoire, elles circulent, se transmettent, se copient, s’élaborent, d’un carnet de dessins bergamasque au bestiaire créé par Pisanello, en passant par des motifs connus dans le nord de la France ou à Milan… Caille et criquet, putto et oiseau aquatique, tout comme l’univers de ce que l’on appelle les drôleries, emportent l’œil en marge du texte et dans les arcanes de l’œuvre enluminée.

Anne Ritz-Guilbert, docteur en histoire de l'art, est chargée de mission à l’École du Louvre et chargée de conférences à l'École pratique des hautes études. Elle travaille actuellement sur la collection de l’antiquaire du XVIIe siècle François-Roger de Gaignières et l’historiographie médiévale. Elle est aussi l’auteur de différentes études sur l’enluminure et co-auteur du Catalogue des manuscrits médiévaux de Chambéry (CNRS-Brepols, 1998).
Les Peintres italiens en quête d’identité - 02/2010
Paris 1855-1909
Marion LAGRANGE

Tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, alors que l'Italie fait l'objet des profondes mutations politiques et sociales consécutives à l'unification du pays, un bon nombre de peintres choisissent de s'installer à Paris. Artistes confirmés, que viennent-ils chercher dans la « nouvelle Babylone » ? Quelle visibilité parviendront-ils à acquérir ? Quels réseaux vont-ils tisser avec les marchands d'art ? Et surtout, comment leur pratique artistique va-t-elle se trouver influencée par les courants et écoles qui sont les leurs en Italie (les macchiaioli, par exemple) et ceux qui dominent à l'époque en France (orientalisme, impressionnisme…) ?
Telle est la cartographie proposée dans cet ouvrage. L'auteur restitue les parcours des peintres dans leurs aspirations, leurs contradictions, leurs déchirements mais aussi leurs réussites d'intégration, bref, dans la diversité de leurs parcours.

Marion Lagrange est maître de conférences en histoire de l'art contemporain à l'université Bordeaux III-Michel de Montaigne. Ce livre est issu de sa thèse de doctorat.
Un conquérant pour quatre ducs - 03/2009
Alexandre le Grand à la cour de Bourgogne
Chrystèle BLONDEAU

Quatre générations de ducs Valois de Bourgogne, de Philippe le Hardi à Charles le Téméraire, constituèrent puis enrichirent, de 1363 à 1477, une bibliothèque qui réservait une place croissante à Alexandre, image idéale du conquérant. Deux ouvrages en particulier forment le centre de cette étude (Faicts et conquestes d’Alexandre de Jean Wauquelin et Faits et gestes d'Alexandre de Vasque de Lucène) qui éclaire la place fondamentale que les Valois accordèrent aux arts et aux œuvres de l'esprit. Ces « princes des fleurs de lis » s'illustraient en effet autant par un rôle politique de premier plan que par l'attention qu'ils prêtaient à la production picturale la plus élaborée de l'époque.

Chrystèle Blondeau est maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’université Paris X-Nanterre. Ce livre est issu de sa thèse de doctorat.
Elle poursuit actuellement des travaux sur la réception de l’Antiquité hors d’Italie au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance, ainsi que sur la culture et l’imaginaire de la noblesse francophone du XVe siècle.
Petits musées en vers - 09/2008
Épigramme et discours sur les collections antiques
Évelyne PRIOUX

Ce livre étudie des ensembles d’œuvres retrouvés dans la Maison des Épigrammes à Pompéi, la Maison dite de Properce à Assise et la Villa d’Élien près de Rome en les comparant à des cycles d’épigrammes descriptives dus à deux poètes grecs, Nossis de Locres et Posidippe de Pella, et à un poète latin, Martial.
À travers ce parcours, qui s’étend sur quatre siècles, l’auteur rend compte de l’esprit des commanditaires et de leurs stratégies de collectionnisme, en même temps que de la façon dont les poètes se font historiens de l’art en témoignant de leurs positions esthétiques ou politiques.

Ancienne élève de l'École normale supérieure, Évelyne Prioux est chargée de recherches au CNRS et enseigne l'histoire de l'art romain à l'université de Paris X - Nanterre. Ses travaux récents portent principalement sur la critique d'art dans l'Antiquité et sur la notion de style à l'époque hellénistique. Ce livre est issu de la refonte d'une partie de sa thèse de doctorat.
Le Cercle et l’Amibe - 07/2006
Le biomorphisme dans l'art des années 1930
Guitemie MALDONADO

À travers l’examen d’œuvres picturales, plastiques, photographiques ou décoratives et architecturales ce livre dresse un panorama du biomorphisme et de sa diffusion. Cette tendance se révèle à travers des formes irrégulières aux contours souples et mouvantes. La notion de biomorphisme, née dans les années 1940 au États-Unis, désigne une voie qui, tout en étant contemporaine de la lecture formaliste de l'art moderne contrebalance sa rigidité sur le mode de l'oscillation entre recherche formelle et analogie créatrice, entre autonomie de l'art et référence au réel.

Guitemie Maldonado est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’université Paris I – Panthéon-Sorbonne. Ses recherches et publications, parues dans diverses revues et catalogues, portent essentiellement sur l’art des avant-gardes (Paul Klee, Joaquín Torres García) et l’abstraction des années 1950 (Nicolas de Staël, Zao Wou-Ki, l’Atelier d’art abstrait).
L’Œuvre d’art totale à la naissance des avant-gardes - 03/2006
1908-1914
Marcella LISTA

Le concept d'œuvre d'art total, issu du romantisme allemand et défini par Wagner au XIXe siècle, constitue un point d'ancrage permettant de comprendre l'origine des avant-gardes. L'auteur revisite les mouvements futuriste et expressionniste, jusqu’à la naissance de l’abstraction. Des artistes tels que Kandinsky, Malevitch, Scriabine, Schönberg ou encore Boccioni préparent la voie à la conception de l’art que nous connaissons aujourd’hui, en donnant à la représentation artistique la possibilité de se réaliser en tant qu’acte social qui aboutira aux expériences de l’abstraction cinétique décrivant la matérialisation du temps par l’espace.
Le Maître du Champion des Dames - 03/2004
Pascale CHARRON

Formé en Picardie et ayant fait sa carrière à Lille durant le règne de Charles le Téméraire (1467-1477), le Maître du Champion des Dames est un enlumineur et cartonnier de tapisserie dont l'activité est circonscrite autour de la ville de Lille. Son œuvre est composée de 182 enluminures réparties dans huit manuscrits et de deux tapisseries.
L'étude monographique présentée ici permet pour la première fois d'étudier précisément de composer le portrait de cet artiste anonyme. Sa redécouverte entraîne dans son sillage une nouvelle présentation du rôle artistique de la cité lilloise au XVe siècle, résolument éloignée de la vision traditionnellement négative qui lui était jusque là attribuée.

Bottom

Bottom line