136e congrès, Perpignan, 2011 - Faire la guerre, faire la paix

lundi 2 mai 2011 - 14:00


Colloque pré-protohistoire

Sous-thème : Introduction - I. Les stigmates portés sur les ossements humains

Titre : Un nouvel exemple de « têtes coupées » gauloises. Analyse et interprétation des traces d'origine anthropique sur les restes humains découverts dans l'habitat du Cailar (Gard)

Présidents :
DUTOUR Olivier
, professeur des universités, directeur d'études à l'EPHE, laboratoire de paléoanthropologie de l'EPHE
WENGLER Luc , professeur à l'université de Perpignan Via Domitia

Au cours de l'âge du fer, et plus particulièrement durant la seconde partie du second âge du fer, des « têtes coupées » sont exposées dans un certain nombre d'habitats gaulois du sud de la France et de la Catalogne. Celles-ci sont étroitement mises en relation par les archéologues avec les vestiges lapidaires (portiques et statues de guerriers assis) connus dans la région depuis le début du XIXe siècle (Entremont, Bouches-du-Rhône, par exemple) et la plupart sont associées à la pratique guerrière décrite par certains auteurs antiques (Diodore de Sicile, Strabon). La découverte récente (2003) au Cailar (Gard) d'un dépôt d'armement et de têtes coupées daté du IIIe s. av. n. è. est venue enrichir la documentation. Les ossements humains de ce site ne portent pas de traces d'enclouage comme cela a pu être observé pour d'autres vestiges de la région ; en revanche, les traces présentes nous renseignent considérablement sur la décollation en contexte guerrier et dans une moindre mesure sur une partie des coups qui ont pu être reçus durant le combat.

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Mme Elsa CIESIELSKI, Doctorante à l'université Paul-Valéry - Montpellier III, membre du laboratoire Archéologie des sociétés méditerranéennes (ASM, UMR 5140, CNRS)

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M. Henri DUDAY, Directeur de recherche CNRS, Membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel, cultures, environnement, anthropologie (PACEA, UMR 5199)