137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

mercredi 25 avril 2012 - 09:00


I. Les moments

Sous-thème : I.D. Composition urbaine et ordre public du XVIe au XIXe siècle

Chapitre : Ordonner, partager et régénérer la ville - 1 - salle 10

Titre : Les inhumations à Paris au XVIIIe siècle : problèmes de sécurité, problèmes de salubrité

Présidents :
GAINOT Bernard
, maître de conférences à l'Institut d’histoire de la Révolution française, université Paris I
CHAPPEY Jean-Luc , maître de conférences habilité à diriger les recherches en histoire moderne à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, EA 127, Institut d’histoire de la Révolution française

À Paris comme dans les autres villes du royaume, les inhumations étaient faites soit dans des cimetières autour des églises, soit à l'intérieur des églises. La densité urbaine accroissait les problèmes de sécurité et de salubrité que posaient ces pratiques d'inhumation. Par sécurité il faut entendre non seulement celle des constructions elles-mêmes mais aussi la sécurité publique. L'inhumation dans les églises était susceptible de fragiliser à la longue la stabilité des édifices. D'autre part, l'espace funéraire pouvait donner lieu à des troubles de l'ordre public (cas du cimetière de Saint-Médard). Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le développement des sciences stimula les préoccupations hygiénistes. Le Parlement de Paris s'efforça de faire fermer les cimetières intra muros de Paris. Ces efforts aboutirent à la fermeture du cimetière des Innocents en 1785 et au transfert des ossements dans une ancienne carrière, prélude à une déconfessionnalisation de l'espace funéraire. Nous nous proposons de présenter cette problématique à partir des archives des fabriques des paroisses de Paris et de celles des procureurs généraux au Parlement de Paris. Nous étendons notre enquête jusqu'à la Révolution, pour évoquer la municipalisation et la laïcisation des cimetières en 1793, ainsi que les problèmes posés par l'inhumation des corps guillotinés en 1794.

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Mme Ségolène de DAINVILLE-BARBICHE, Conservateur général honoraire du patrimoine

Membre des sociétés savantes :
Société d'histoire religieuse de la France, Membre du conseil d'administration
Société de l'École des chartes, Membre