137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

jeudi 26 avril 2012 - 09:00


V. Nature(s) et composition urbaine

Sous-thème : V. C. Les risques naturels urbains

Chapitre : V. C. Les risques naturels urbains - 1 - salle 09

Titre : Les risques climatiques à Metz à la fin du Moyen Âge

Présidents :
GOUIRAN Gérard
, professeur émérite de linguistique romane et d'occitan à l'université Paul-Valéry Montpellier III
GROS Monique , astronome adjoint honoraire de l'observatoire de Paris, Institut d'astrophysique de Paris (CNRS et UPMC)

« Climat » et « risques » sont des notions anachroniques au Moyen Âge, mais permettent de dépasser la vision réductionniste fatalisme / catastrophisme sur les sociétés anciennes confrontées aux aléas naturels. L’étude croise les sources narratives (Chronique de Vigneulles, etc.) avec les séries comptables (archives municipales de Metz, série CC).
Quatre stresseurs climatiques sont observés (embâcles/débâcles, inondations, sécheresses, tempêtes) qui affinent la connaissance du début du Petit Âge glaciaire.
Les impératifs de défense et d’approvisionnement exposaient nécessairement la ville à ces aléas, dont les impacts furent dissymétriques sur la société.
Elle s’adapta à ces événements climatiques extrêmes en développant des stratégies diversifiées, qui contribuèrent à une recomposition urbaine.
La vulnérabilité à ce type de risques naturels était forte, mais la capacité d’adaptation élevée. La survie de la ville l’obligeait à composer entre le hasard – climatique – et la nécessité.

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M. Laurent LITZENBURGER, Professeur agrégé d'histoire-géographie, docteur en histoire médiévale de l'université de Lorraine