jeudi 26 avril 2012 - 14:00

V. Nature(s) et composition urbaine

Sous-thème : V. C. Les risques naturels urbains

Chapitre : V. C. Les risques naturels urbains - 2 - salle 09

Titre : Concepcion, Chili, : médiance d'une ville mouvante

Présidents :
PLOUVIER Martine, conservateur en chef aux Archives nationales
D'HONDT Jean-Loup , directeur de recherche honoraire au CNRS

Depuis sa fondation par les Espagnols en 1550, la ville de Concepción au Chili a été frappée par de forts séismes, accompagnés souvent de tsunamis. Ces mouvements naturels récurrents caractérisent sa médiance (concept défini comme « le sens d’un milieu humain » par Augustin Berque). La ville a dû être reconstruite à plusieurs reprises et a été déplacée son site original, le site côtier de Penco, où elle fut détruite par des tremblements de terre suivis de raz de marée en 1570, 1657, 1730 et 1751. Après ce dernier, on décida de la déplacer vers un lieu moins exposé à la violence de la mer. Elle fut donc refondée en 1751 dans la vallée de la Mocha. Cet événement aura marqué pour toujours son identité.
Néanmoins, ressurgissant à l’abri de la mer, Concepción sera touchée périodiquement par des tremblements de terre la dévastant en partie, dont les plus récents en 1939, 1960 et dernièrement, le 27 février 2010. À chaque fois, destruction et reconstruction marquent une étape, comme si la ville vivait dans un permanent entre-deux, dans un mouvement perpétuel ou une mouvance que les habitants porteraient en eux. Cette identité émerge à chaque séisme et donne sens à la manière d’appréhender ce lieu, de concevoir cette ville.

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Mme Caroline ALDER, Architecte, paysagiste, Doctorante à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS)