141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

jeudi 14 avril 2016 - 14:30


IV. L'animal symbole

Sous-thème : IV.2. L’animal vivant et mort dans les religions antiques et religions du monde

Titre : « Ce sont les principaux maîtres des maîtres du monde » (Pline l'Ancien X, 24) : le coq dans les religions romaine, grecque et gauloise

Présidents :
CORBIER Mireille
, directeur de recherche émérite au CNRS (USR 710), directeur de L'Année épigraphique
THÉLAMON Françoise , professeur émérite d’histoire ancienne de l’université de Rouen, membre du GRHis (Groupe de recherche en histoire), EA 3831

La poule et le coq apparaissent tardivement dans les civilisations méditerranéennes antiques et sont, notamment, absents de certains de leurs premiers textes religieux et profanes, comme l'Iliade, la Théogonie ou les textes hébraïques antérieurs au VIe siècle av. J.-C. Pourtant, très vite, le coq se voit reconnaître un rôle de héraut solaire par bien des auteurs antiques (Théognis, Aristophane, Cicéron, Pline...), se retrouve bien souvent associé à des divinités telles qu'Hermès ou Mercure et apparaît sur des scènes religieuses et sacrificielles. Si les religions et pratiques rituelles grecques et romaines font la part belle à ce gallinacé, il semble être beaucoup plus discret dans la société et les pratiques cultuelles celtes et gauloises. Néanmoins, l'archéologie nous révèle qu'il n'en avait pas moins une certaine importance, que ce soit dans le domaine des rites funéraires ou religieux. À la lumière de ces nouvelles sources, nous pouvons désormais mieux appréhender l'importance des gallinacés dans l'univers religieux des populations gauloise et gallo-romaine, en comparaison de la place qui leur était accordée en Grèce et à Rome.

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M. Michaël SEIGLE, Doctorant en archéozoologie à l'université Lumière-Lyon II