141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

lundi 11 avril 2016 - 14:15


Colloque 1. Animal symbolisé - Animal exploité. Du Paléolithique à la Protohistoire

Sous-thème : C.1. L’animal ressource

Titre : Utilisation des petits gibiers au Tardiglaciaire : le cas de Rochereil (Dordogne)

Présidents :
DUTOUR Olivier
, paléopathologiste, bioanthropologue, directeur d'études, directeur du laboratoire d'anthropologie biologique Paul Broca de l'École pratique des hautes études, membre du laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'actuel), UMR 5199, CNRS, université de Bordeaux 1, membre de la Paleopathology Association
LAROULANDIE Véronique , chargée de recherche au CNRS, laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie), UMR 5199, université de Bordeaux

En Europe de l'Ouest, la chasse aux petits gibiers par les chasseurs-collecteurs du Tardiglaciaire est une pratique connue. S'exerçant sur une variété de petites proies, elle n'est pas systématique, ce qui interroge sur sa place dans les sociétés du passé. Différentes espèces d'oiseaux et de petits mammifères sont concernées, avec des répartitions chrono-géographiques plus ou moins étendues reflétant en partie les paléo-biocénoces. Les études taphonomiques et archéozoologiques qui se développent permettent de préciser l'ampleur de cette pratique et les produits recherchés lors de l'exploitation des petits gibiers. Cette communication présentera les résultats récemment obtenus pour le site de Rochereil (Grand-Brassac, Dordogne) dans le cadre du PCR (Projet collectif de recherche) « Peuplements et cultures à la fin du Tardiglaciaire dans le nord du Périgord, entre Dronne et Tardoire » dirigé par Patrick Paillet. Près de 1500 restes de petits vertébrés ont été exhumés des fouilles anciennes conduites par Paul-Émile Jude. Si beaucoup d'entre eux n'ont pas été rattachés précisément à un niveau archéologique, les vestiges attribués à un niveau archéostratigraphique semblent indiquer une évolution des pratiques entre le Magdalénien et l'Azilien. Au Magdalénien, des espèces plutôt de climat froid, (spermophile, glouton, renard, harfang, lagopède) servent de ressource alimentaire et de matière première (os, dent, plume, peau) comme en témoignent de nombreuses traces d'activité sur les ossements. Dans l'Azilien ces espèces semblent être remplacées par le lapin.
Co-auteur :
Mme Véronique LAROULANDIE
chargée de recherche CNRS au laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie), UMR 5199, CNRS, université de Bordeaux 1, archéozoologue

--
Mme Véronique LAROULANDIE, Chargée de recherche au CNRS, membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie (PACEA, UMR 5199, université de Bordeaux / CNRS)

--
M. Jean-Baptiste MALLYE, Chargé de recherche à l'université de Bordeaux, Membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie (PACEA, UMR 5199, CNRS)