mardi 12 avril 2016 - 14:30

III. L'animal, source d'inspiration

Sous-thème : III.1. Les arts visuels

Titre : Liberté, amitié, contrainte et perversion : la domestication exposée aux enfants dans les longs métrages d’animation

Président : LE POGAM Pierre-Yves, conservateur en chef du patrimoine, département des sculptures, musée du Louvre

Les produits culturels destinés aux enfants sont des vecteurs de socialisation. Ils produisent, donnent à voir et transmettent des normes sociales que les enfants s’approprient au fil de leurs expériences de lecteur ou de spectateur. Les films d’animation peuvent donc représenter pour le chercheur en sciences sociales une source de réflexion féconde. Or on trouve dans le cinéma d’animation bon nombre de films qui mettent en scène des relations entre hommes et animaux, et qui deviennent pour l’ethnologue des témoignages culturels sur la manière dont nos sociétés occidentales modernes se représentent leurs rapports aux animaux. Au regard de notre travail ethnographique sur des pratiques de loisirs contemporaines associant hommes et bêtes (chasse, traineau à chiens et équitation), nous proposons une lecture analytique de trois long-métrages d’animation : Rox et Rouky (de Ted Berman, Richard Rich et Art Stevens, studios Disney, 1981), Balto, Chien-loup, héros des neiges (de Simon Wells, studios Amblin Entertainment, 1995) et Spirit, Étalon des plaines (de Kelly Asbury et Lorna Cook, studios Dreamworks, 2002). Ces trois films développent, chacun à leur manière, un discours sur la dialectique sauvage/domestique et proposent une interprétation des liens qui unissent hommes et bêtes au travers de ces activités que sont la chasse, l’équitation et le traîneau à chien.

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Mme Léa de BOISSEUIL, Doctorante en anthropologie sociale à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Membre du Laboratoire d’anthropologie sociale (LAS), Collège de France