03/05/2019 - Les sociétés savantes, un avenir pour les sciences du XXIe siècle ?
Bruno Laurioux, Président du CTHS, et le délégué général Christophe Marion, ont publié une tribune libre sur le média citoyen AgoraVox afin de défendre la place des sociétés savantes dans l'environnement actuel de la recherche. Extrait : Depuis le XIXe siècle, l’érudit local, membre d’une respectable société savante, n’a pas été vraiment épargné. Labiche et Flaubert, entre autres, le moquèrent avec plus ou moins de cruauté ou de mépris. Encore aujourd’hui, la représentation du savant amateur, adhérent d’un club plutôt fermé et réservé à une élite locale, est assez partagée par les élus, les citoyens ou les universitaires. Si le terme « société savante » recouvre des réalités diverses (de l’association d’amateurs jusqu’à l’institution composée exclusivement de chercheurs professionnels), il met en avant quelques principes fondamentaux : faire progresser la science ; favoriser la diffusion de ses résultats auprès d’un large public ; permettre l’implication de tous et la confrontation des regards. Les sociétés savantes locales, au plus près des territoires, incarnent ces principes. Le Comité des travaux historiques et scientifiques (rattaché à l’École nationale des chartes), qui fut créé en 1834 pour fédérer et animer le réseau des sociétés savantes, les accompagne, en organisant des journées d’études ou en les aidant financièrement à travers sa Fondation abritée par l’Académie des sciences morales et politiques, pour qu’elles puissent faire face aux nombreux défis de ce XXIe siècle : la désaffection pour l’engagement associatif, le vieillissement des membres, la révolution numérique, la baisse des financements publics. Notre sommes en effet convaincus que, s’agissant de recherche, de patrimoine, de développement territorial ou d’éducation, ces respectables et anciennes institutions ont un rôle fondamental et grandissant à jouer.

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