128e congrès, Bastia, 2003 - Relations, échanges et coopération en Méditerranée.

mercredi 16 avril 2003 - 09:00


Thème 1 : La Méditerranée, espace physique, espace vivant

Sous-thème : Colloque 1.1 : Pêche et pêcheurs en Méditerranée

Titre : Pérennité et expansion des prud’homies de pêcheurs : les raisons d'un succès (1715-1850)

Présidents :
GEISTDOERFER Patrick
, directeur de recherche au CNRS, membre de l'Académie de Marine
PAJONK Gérard , professeur émérite des universités, membre de la New York Academy of Sciences

Les prud’homies datent au moins du XIVe siècle, mais c’est la Révolution qui permet leur expansion. Trois en 1715, elles sont vingt-trois en 1850. Elles sont plus de trente aujourd’hui et se partagent la côte méditerranéenne française. Cette pérennité pluriséculaire attire l’attention après 1715 lorsque les pouvoirs publics systématisent leur politique sur la pêche côtière et avant 1850, l’essentiel des créations étant accompli. Entre les deux, les prud’homies ont une large autonomie comme en témoignent Marseille (modèle des autres), Cassis et La Ciotat. Leur pérennité s’explique par une réglementation originale de la pêche et un règlement particulier des conflits, connus grâce aux actes du Conseil du Roi et aux documents de l’intendance de Provence avant 1789, aux enquêtes et dépêches du Ministère de la Marine et aux fonds propres des prud’homies sur l’ensemble de la période. Leur absence sur le Ponant et leur ressemblance avec des sociétés de pêcheurs espagnoles et italiennes suscitent plusieurs hypothèses quant à leur localisation méditerranéenne.

--
M. Marc PAVE, Docteur en histoire, Enseignant dans le secondaire