137e congrès, Tours, 2012 - Composition(s) urbaine(s)

vendredi 27 avril 2012 - 09:00


I. Les moments

Sous-thème : I.D. Composition urbaine et ordre public du XVIe au XIXe siècle

Chapitre : Ordonner, partager et régénérer la ville - 4 - salle 11

Titre : Meknès, capitale du royaume et capitale d'empire au Maghreb occidental au XVIIIe siècle

Présidents :
GAINOT Bernard
, maître de conférences à l'Institut d’histoire de la Révolution française, université Paris I
BRET Patrice , directeur de recherche au département d'histoire de l'armement (Centre des hautes études de l'armement, Délégation générale pour l'armement, ministère de la Défense), associé au Centre Alexandre Koyré - CRHST

En 1672, Moulay Ismaïl devint sultan du Maghreb occidental. Ce territoire était alors divisé en plusieurs provinces dont la plus importante, au nord, était dirigée par le sultan en personne. Elle portait le nom de royaume de Fèz et de Meknès. Les circonstances ont voulu que cette dernière ville devint la capitale alors que ses aspirations étaient autres. Avant son accession au trône, Moulay Ismaïl connaissait bien les lieux puisqu’il était gouverneur de la région. Les provinces de Tafilalet, Maroc (Marrakech) et Sous avaient à leur tête des gouverneurs désignés par le sultan et dépendant de lui politiquement.
Moulay Ismaïl installa son makhzen (gouvernement) et son armée dans la nouvelle capitale. Il agrandit et embellit la ville. Il y édifia des palais monumentaux et l’entoura de remparts. Une armée de captifs chrétiens participa à l’édification des monuments dont certains font encore l’admiration des visiteurs. Les ambassadeurs des États chrétiens, les captifs libérés et les chroniqueurs marocains ont laissé des témoignages utiles permettant de suivre l’évolution des travaux et le destin de cette capitale dont le souvenir a marqué l’époque.
Durant les cinquante-cinq années que dura le règne de Moulay Ismaïl, toutes les provinces du Maghreb occidental vécurent politiquement et économiquement au rythme des ordres et des humeurs du sultan toujours prêt à croiser le fer avec ses représentants récalcitrants ou les tribus indociles.

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M. Ahmed FAROUK, Chercheur, Membre du laboratoire Proche et Moyen-Orient antique et médiéval et ses relations avec les mondes indiens et arabiques (PROMODIA, université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines)