mercredi 13 avril 2016 - 09:30

II. L'animal, objet d'étude et sujet de loisir

Sous-thème : II.1. L'animal objet d'étude ?

Chapitre : II.1.2. Fixisme ou évolution ?

Titre : La découverte des fossiles dans l’Antiquité : une conception fixiste ou évolutive de l’animal ?

Président : TABOUELLE Jérôme , conservateur, responsable des collections Sciences de la vie et de la terre à la Fabrique des savoirs-musée d'Elbeuf, coordinateur régional du Patrimoine géologique de Normandie

Si l’approche normative aristotélicienne ne laissait pas de place à une possible évolution des espèces animales, dès la fin du VI^e siècle avant notre ère la science ionienne avait reconnu la présence de fossiles marins dans l’espace méditerranéen ; ces observations viennent étayer une véritable théorie des cycles climatiques. Comparé au rôle joué par la découverte des fossiles dans la naissance de la géologie moderne, l’examen des témoignages antiques, depuis Xénophane de Colophon jusqu’à Ératosthène de Cyrène, permet de reconnaître les apports et les limites de la science antique. Il ne semble pas, en effet, que l’identification des fossiles marins par les savants grecs ait donné lieu à une véritable théorie évolutive des espèces animales. Cependant, un deuxième ensemble de témoignages littéraires de diverse nature, faisant état de la découverte, la récolte et l’exposition publique dans des « cabinets de curiosités » des ossements de fossiles de grands mammifères, semble suggérer, à l’époque romano-impériale au plus tard, l’émergence d’une conception embryonnaire de l’évolution de l’animal et de l’homme.

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Mme Rita COMPATANGELO-SOUSSIGNAN, Professeur d'histoire romaine à l'université du Maine, Directrice du Centre d'études des sociétés antiques et médiévales (CESAM), Directrice de l'équipe sur site du Centre de recherche en archéologie, archéosciences et histoire (CREAAH, UMR 6566, CNRS), Le Mans

Membre de la société savante :
>  Société des professeurs d'histoire ancienne de l'Université, Membre