141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

jeudi 14 avril 2016 - 14:30


II. L'animal, objet d'étude et sujet de loisir

Sous-thème : II.1. L'animal objet d'étude ?

Chapitre : II.1.4. L’animal-modèle

Titre : L’animal dans l’humanisme spiritualiste de Bernardin de Saint-Pierre

Président : GAINOT Bernard, maître de conférences honoraire à l'Institut d’histoire de la Révolution française, université Panthéon-Sorbonne

L’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre est une œuvre de philosophie morale. Elle s’inscrit dans les débats d’une société en mutation dont les questionnements fondamentaux portent sur l’ordre de l’univers, la liberté de l’homme, sa distinction d’avec les animaux.
Dans les Études et les Harmonies de la Nature, Bernardin de Saint-Pierre a développé une pensée spiritualiste issue de la tradition néo-pythagoricienne qui irrigue le christianisme. Cependant, dans ses écrits, cette tradition se colore des premières influences des grands textes de l’Inde et de la Chine. De cette double assise dont l’origine est liée d’une part à une longue éducation jésuite, d’autre part, au contact de l’Orient durant plusieurs années (Bernardin fut officier géographe en mission à l’Île de France) Bernardin a tiré une représentation du monde conçue depuis l’idée de participation universelle. L’univers est un ensemble dynamique de parties intégrées, une composition dont le milieu n'est nulle part et le centre partout. Quelle place occupe l’animal dans cette composition ? La pensée de Bernardin est inductive : la place de l’animal se dégage selon un processus qui part d’une appréhension esthétique pour remonter vers une métaphysique. Entre ces deux pôles court une réflexion où se mêlent la biologie et l’éthique, une réflexion où l’on peut voir l’embryon de la biophilosophie.

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M. Gabriel-Robert THIBAULT, Maître de Conférences honoraire en langue et littérature. Membre associé du CÉRÉdI

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M. Gabriel-Robert THIBAULT, Maître de Conférences honoraire en langue et littérature. Membre associé du CÉRÉdI