141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

mardi 12 avril 2016 - 09:30


I. De l'exploitation à la sauvegarde

Sous-thème : I.1. L'animal mis au travail, l'animal exploité

Titre : Les « chemins de l’embouche » entre la Normandie et l’Île-de-France, à l’époque moderne : perspectives archéogéographiques

Présidents :
PLOUVIER Martine
, conservateur en chef honoraire du patrimoine, membre du CIHA (Comité international d'histoire de l'art)
BODINIER Bernard , professeur émérite d'histoire de l'université de Rouen, membre associé au CRHQ (Centre de recherche d'histoire quantitative)

Le commerce des herbagers est bien documenté pour la période moderne, en Normandie notamment, grâce aux travaux pionniers de Bernard Garnier. Les herbagers pratiquent l’ « embouche », à l’origine de la mise en herbe massive du Pays d’Auge et du Cotentin. Pour produire des bœufs gras destinés au marché parisien, ces éleveurs spécialisés achetaient des bœufs maigres, nés dans les régions voisines et les engraissaient dans leurs pâturages. Ils prenaient ensuite la route, pour accéder aux grands marchés hebdomadaires situés aux portes occidentales de Paris (Poissy, Sceaux). Si le système économique et social est connu, l’itinéraire précis et les tracés de ces Chemins aux bœufs – si nombreux dans l’odonymie enregistrée dans le réseau viaire napoléonien – le sont beaucoup moins ou moins bien, sur des portions très réduites. À l’occasion d’une étude archéogéographique conduite sur la boucle de la Seine de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), des perspectives intéressantes ont émergé sur l’axe Caen-Paris, support d’importants flux de bêtes et d’hommes sur ces « chemins de l’embouche ».

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Mme Émilie CAVANNA, Doctorante en archéologie à l'université Paris I - Panthéon-Sorbonne, Membre du laboratoire Archéologies et sciences de l'Antiquité (ARSCAN, UMR 7041, CNRS)