141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

mardi 12 avril 2016 - 14:30


I. De l'exploitation à la sauvegarde

Sous-thème : I.1. L'animal mis au travail, l'animal exploité

Titre : Présence des drogues d’origine animale dans la pharmacopée charitable au XVIIe siècle. L’exemple des Secrets touchant la médecine

Président : DEMOUY Patrick, professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Reims Champagne-Ardenne

« n his tribus versantur » (ils sont versés dans les trois règnes) était la devise des apothicaires qui traduisait le fait que les drogues utilisées pour préparer les médicaments provenaient des trois règnes de la nature : animal, végétal et minéral. Il s’agissait là de la médecine officielle qui découlait des dogmes enseignés dans les facultés à Paris ou à Montpellier. La part qu’occupaient les substances animales dans la médecine populaire est difficile à évaluer : il existe peu de traces écrites. Un moyen d’accéder au contenu de la médecine charitable est, en revanche, offert par des ouvrages rédigés pour des personnes charitables dans le but de les aider à prendre en charge la santé des pauvres. Certains de ces ouvrages, dus à des médecins ou des personnes charitables cultivées, s’appuyaient trop sur la science officielle pour nous éclairer sur la médecine populaire. En revanche, un petit livre intitulé Secrets touchant la médecine se montre plus proche de la pratique populaire. L’étude des formules de remèdes qu’il propose permet d’évaluer la part des drogues animales, que l’on peut ensuite interpréter à l’aide des pharmacopées savantes.

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M. Olivier LAFONT, Professeur honoraire de pharmacie à l'université de Rouen

Membre des sociétés savantes :
Académie nationale de pharmacie, Membre
Société d'histoire de la pharmacie, Président