141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

jeudi 14 avril 2016 - 14:30


I. De l'exploitation à la sauvegarde

Sous-thème : I.2. L'habitat de l'animal conçu par l'homme

Titre : Toponymie : quand le nom de l’habitat de l’animal survit dans celui de l’homme

Présidents :
SOUMAGNE Jean
, professeur émérite à l'université d'Angers, membre du laboratoire ESO (Espaces et sociétés), UMR 6590, CNRS
GOUDEAU André , docteur en histoire, documentaliste retraité

Lorsque, dans les temps déjà anciens, l’homme (chevrier, berger, vacher, bouvier, gardian, fermier, éleveur de chiens, de chevaux, d’oiseaux, apiculteur, magnanier) organisait un habitat pour ses animaux (chèvres, moutons, béliers, brebis, vaches, veaux, bœufs, taureaux, cochons ou porcs, verrats, truies, gorets, chiens, chevaux, ânes, mules, mulet, poules, dindes, pintades, pigeons, colombes, canards, abeilles, vers à soie, poissons), il puisait dans le lexique de son parler local, régional ou national afin de le nommer à l’aide d’un terme générique (chèvrerie, bergerie, étable, porcherie, clapier, garenne, chenil, écurie, poulailler, mare fermière, pigeonnier, colombier, rucher/abeiller, magnanerie, vivier ou aquarium). Nous verrons alors combien d’appellations (des noms communs, les signifiés) de lieux d’habitat animalier sont devenues des nanotoponymes, des microtoponymes ou des toponymes municipaux (des noms propres, les signifiants) et ont pu bénéficier d’une sauvegarde du patrimoine qu’ils représentent.

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M. Michel RATEAU, Historien, onomasticien, correspondant de la Commission nationale de toponymie

Membre de la société savante :
Société française d'onomastique, Membre