jeudi 14 avril 2016 - 09:30

II. L'animal, objet d'étude et sujet de loisir

Sous-thème : II.1. L'animal objet d'étude ?

Chapitre : II.1.3. L’animal en collection : enjeux, questions, pratiques d’exposition

Titre : Représentativité scientifique de l’animal naturalisé : le point de vue du jeune public

Président : PINGEOT Anne, conservateur général honoraire du patrimoine

Les animaux naturalisés exposés au public dans les muséums d’Histoire naturelle sont issus d’un processus de transformation de la dépouille d’un animal afin d’obtenir un objet ayant « l’apparence de la vie ». Cette démarche implique la recherche d’une cohérence forte entre l’animal vivant et l’animal naturalisé obtenu, avec un objectif de représentativité scientifique dans les spécimens des muséums. Cependant, de nombreux facteurs participent à l’obtention des objets pour les collections ou expositions dont la représentativité scientifique est plus ou moins poussée. Les scientifiques et les professionnels des muséums sont conscients des différences existant entre les spécimens sur ce point. Mais comment ces objets sont-ils perçus par le public ? - et plus spécifiquement par le jeune public, à qui ces spécimens sont souvent destinés pour leur supposée valeur pédagogique. Lors d’un travail de recherche, j’ai souhaité traiter cette problématique par une approche bibliographique couplée à une étude du public réalisée au musée des Confluences de Lyon en avril 2015. Ce travail a permis de mettre en avant une forte identification, par le public, de ces spécimens comme étant intrinsèquement représentatifs du vivant. La nature de l’objet, issu d’un animal vivant, ainsi que le cadre légitimant des muséums, participent à cette appréciation, sans prendre en compte les différences existant entre les spécimens. Ces résultats soulèvent donc de nombreuses questions quant à leur mise en exposition, et plus largement leurs usages didactiques au musée.

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Mme Valentine BERTHON, Médiatrice scientifique au Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)