141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

lundi 11 avril 2016 - 14:30


Colloque 3. L’animal et l’homme, nouveaux statuts, nouveaux paradigmes, nouvelles contraintes

Sous-thème : 3.5. Courses animales et paris

Titre : La socialisation à coups d’ergots, ethnographie des combats de coqs au Tampon, île de La Réunion

Présidents :
CHEVALIER Sophie
, professeur en anthropologie à l'université de Picardie Jules-Verne, chercheur à « Habiter le monde », associé au LAU-IIAC-EHESS (Laboratoire d'anthropologie urbaine - Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain - École des hautes études en sciences sociales), co-directrice de la revue électronique Ethnographiques.org
DALLA BERNARDINA Sergio , professeur d'ethnologie à l'université de Bretagne occidentale, Brest

Le combat de coqs à l’île de La Réunion est une pratique exercée par un groupe d’hommes qui se nomment « amateurs de coqs ». Ceux-ci ont appris la coutume d’un parent, soit de leur père, d’un oncle, ou même d’un voisin. Héritiers de cette pratique, les amateurs de coqs ont établi une déontologie du combat de coq. Ainsi, chaque étape du combat est soumise à un règlement fixé : le lieu et la durée de l'affrontement, les conditions physiques des coqs, l'accord sur l’arbitre, le rôle des jockeys, les modalités sur les paris. Dans cette procédure, les paris prennent une importance particulière : les paris « sont comme un grain de sel dans le combat » nous a dit un amateur. La mesure de l’intérêt du combat est fonction de l’engagement des hommes dans le spectacle et du volume des paris.  Dans ce cadre, nous nous demandons ce qui est déterminant dans l'acte de parier : l’argent ? La réputation ? Le fait d’écraser son adversaire ? Le plaisir d'être ensemble ? Dans cette communication, nous avons pour objectif de montrer l'exécution du rituel de parier et le fonctionnement social des paris à l'intérieur du groupe des amateurs de coqs à La Réunion. Pour nous, c’est par le pari que le groupe existe et prend beaucoup plus de consistance, beaucoup plus de force. Pour ce faire, nous avons mené une enquête ethnologique dans deux gallodromes de La Réunion. Nous allons aussi nous appuyer sur un matériel audiovisuel réalisé lors de notre travail de terrain.

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Mme Karen LOPEZ HERANDEZ, Anthropologue au Centre de recherche Circolo Amerindiano (Italie)

Membre de la société savante :
Société des américanistes, Membre

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Mme Karen LOPEZ HERANDEZ, Anthropologue au Centre de recherche Circolo Amerindiano (Italie)

Membre de la société savante :
Société des américanistes, Membre