141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

mardi 12 avril 2016 - 09:00


Colloque 1. Animal symbolisé - Animal exploité. Du Paléolithique à la Protohistoire

Sous-thème : C.1. Entre chien et loup. De la bête féroce à l'animal familier

Titre : Nouveaux éclairages sur le rôle du chien dans les sociétés du Néolithique d’Europe occidentale

Présidents :
COSTAMAGNO Sandrine
, directrice de recherche au CNRS, UMR 5608, TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), université Toulouse - Jean Jaurès
HORARD-HERBIN Marie-Pierre , maître de conférences à l'université François-Rabelais, membre de l'UMR 7324 CITERES - LAT (Cités, territoires, environnement, sociétés - Laboratoire archéologie et territoires), CNRS, Tours

Cette contribution s’attachera à préciser le rôle et le statut du chien dans les sociétés pastorales du Néolithique d’Europe occidentale. À la faveur d’un important renouvellement des données issues d’habitat mais aussi de sites à vocation cultuelle ou encore des structures particulières comme les enceintes à fossés interrompus, la perception du statut et du rôle du chien et son évolution au cours du Néolithique peut être affinée. Les données du site de Herxheim apportent un éclairage inédit sur les pratiques de consommation dont l’animal fait l’objet au Néolithique ancien. En effet alors que les restes de chien sont généralement absents des grands dépotoirs d’habitat qui forment l’essentiel des données disponibles pour cette période, leur présence en grand nombre parmi les vestiges associés au fossé de ce même site attestent de préparations et de pratiques de consommation particulières qui ne semblent pas étrangères aux formes de traitement réservées aux humains sur ce même site. L’étroitesse des liens entre l’homme et le chien tout au long du Néolithique sera par ailleurs approchée à travers les découvertes de dépôts à vocation cultuelle dans lesquels le chien est souvent représenté aux côtés d’autres animaux, sauvages et/ou domestiques ainsi que dans quelques rares cas de squelettes humains.

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Mme Rose-Marie ARBOGAST, Directrice de recherche au CNRS à l'université de Bourgogne