141e congrès, Rouen, 2016 - L'animal et l'homme

mercredi 13 avril 2016 - 15:15


Colloque 1. Animal symbolisé - Animal exploité. Du Paléolithique à la Protohistoire

Sous-thème : C.1. La vie et la mort partagées

Titre : Perles discoïdes en test coquillier marin et en roche découvertes dans deux sépultures individuelles du Bronze ancien (« Le Mas de Champ Redon », Luxé, Charente)

Présidents :
DUTOUR Olivier
, paléopathologiste, bioanthropologue, directeur d'études, directeur du laboratoire d'anthropologie biologique Paul Broca de l'École pratique des hautes études, membre du laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'actuel), UMR 5199, CNRS, université de Bordeaux 1, membre de la Paleopathology Association
DUPONT Catherine , chargée de recherche au CNRS, membre de l'UMR 6566, CReAAH (Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire), université de Rennes 1

Un petit ensemble sépulcral du Bronze ancien composé de trois tombes individuelles a été découvert sur le site du Mas de Champ Redon (Luxé, Charente), fouillé par l'INRAP en 2011. Deux des trois sépultures ont livré quarante perles discoïdes ; trente-neuf en test coquillier marin et une perle en roche. Bien que souvent découvertes dans des sépultures collectives, ces formes de parure sont rarement associées aux tombes individuelles. Cette caractéristique fait du site de Luxé un cas rare en France et unique en Centre-Ouest pour le Bronze ancien. Trente-neuf perles ont été fabriquées à partir de coquillage marin dont vingt-neuf au moins proviennent du genre Cerastoderma, appelé couramment coque. Pour les dix autres, l'identification n'a pas été possible, mais il est certain qu’elles ont été façonnées à partir de coquilles marines du fait de la structure du matériau employé. Plusieurs groupes d'éléments de parure, du point de vue des formes, des techniques de façonnage et du degré d’usure, sont perceptibles à l’échelle des sépultures du site mais aussi pour un même individu. Pour ce qui est de l'emplacement des perles, elles étaient positionnées entre le crâne et l’épaule, évoquant plusieurs utilisations possibles. Il est à souligner qu'une différenciation des trois sépultures du « Mas de Champ Redon », du point de vue de l'âge des individus, semble perceptible à partir de l’étude de ces parures. Pour finir, des pistes de recherches seront présentées afin de relier ces perles à un réseau de production et d'échange en provenance de sites atlantiques ou méditerranéens.
Co-auteurs :
Mme Catherine DUPONT
chargée de recherche au CNRS, membre du CReAAH (Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire), UMR 6566, membre titulaire du CTHS, section Préhistoire et protohistoire
M. Querré GUIREC
ingénieur de recherche au ministère de la Culture, membre du CReAAH (Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire), UMR 6566, CNRS, université de Rennes 1, université Rennes 2, Nantes, Le Mans
Mme Valérie AUDÉ
responsable d'opération, INRAP Grand Sud-Ouest (Institut national de recherches archéologiques préventives)
Mme Patricia SEMELIER
Anthropologue, contractuelle INRAP Grand Sud Ouest

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Mme Caroline MOUGNE, Ingénieur de recherche contractuel au laboratoire Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire (CREAAH, UMR 6566, CNRS, université Rennes I / Rennes II / Nantes / Le Mans / ministère de la Culture)

Membre de la société savante :
Association Manche Atlantique pour la recherche archéologique dans les îles, Membre