jeudi 14 avril 2016 - 09:30

II. L'animal, objet d'étude et sujet de loisir

Sous-thème : II.1. L'animal objet d'étude ?

Chapitre : II.1.3. L’animal en collection : enjeux, questions, pratiques d’exposition

Titre : The Postmodern Pack : quand l'art contemporain britannique s'empare de l'esthétique du vivant

Président : PINGEOT Anne, conservateur général honoraire du patrimoine

Dans les caves de Corsham Court, bâtisse historique du XVII^e siècle située dans le Wiltshire, l’artiste britannique Angela Cockayne découvre un cabinet de curiosités abandonné. Os, fossiles, coquillages et autres artefacts collectionnés par les propriétaires des XVIII^eeL’animal postmoderne, comme le désigne Steve Baker dans son ouvrage (2000) est certes, une mouvante mondialisée mais il trouve un ancrage singulier dans l’époque victorienne, son esprit fin de siècle et son appétence pour les sciences et bizarreries. Forts de cette histoire, Damien Hirst, Mat Collishaw, Polly Morgan ou John Issacs, entre autres plasticiens, rejouent le passé par le biais d’animaux naturalisés, de caissons de conservation, d’installations inspirées des wunderkammers pour questionner la société actuelle. L’esthétique du vivant, celui de la bête, permettrait-elle alors d’incarner et d’interroger des questions sociétales bien humaines et ses peurs d’un nouveau millénaire catastrophiste par le biais de la métaphore animale ?

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Mme Marion DUQUERROY, Docteur en histoire de l'art, Membre du lkaboratoire Histoire culturelle et sociale de l'art (HICSA, université Paris I - Panthéon-Sorbonne), Enseignante à l'université catholique de l'Ouest (UCO) et à l'Institut catholique de Paris (ICP)