mardi 12 avril 2016 - 16:00

Colloque 1. Animal symbolisé - Animal exploité. Du Paléolithique à la Protohistoire

Sous-thème : C.1. Os humain et os animal

Titre : Les marqueurs osseux d’activités : une nouvelle approche en archéozoologie funéraire

Présidents :
COSTAMAGNO Sandrine, directrice de recherche au CNRS, UMR 5608, TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), université Toulouse - Jean Jaurès
GOURICHON Lionel , chargé de recherche au CNRS, membre du CEPAM (Cultures et environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge), UMR 7264

Durant la Protohistoire, le cheval possède un statut complexe, protéiforme, au carrefour des sphères économique, sociale, symbolique et, de toute évidence, politique. L’archéozoologie possède un panel d’outils pour essayer d’appréhender ce statut mais force est de constater qu’ils apportent essentiellement des informations au niveau populationnel, le statut individuel de l’animal, ses traits de vie, restant en grande partie inaccessibles hormis l’âge et le sexe (i.e. activités exercées, stress alimentaires subis, maladies et traumas…). L’anthropologie biologique a développé différentes méthodes pour documenter l’ostéobiographie d’un individu et certaines sont potentiellement applicables à l’animal. Cette communication s’inscrit dans cette perspective transdisciplinaire et se propose d’explorer le potentiel informatif des marqueurs osseux d’activités à travers l’analyse des lésions localisées au niveau des insertions musculo-tendineuses (ou enthèses) observées sur le squelette de douze chevaux sauvages actuels de Przewalski. Les résultats de ce travail démontrent que certaines enthèses se modifient graduellement et de manière non aléatoire. Si l’âge et le sexe agissent sur le développement de ces lésions enthésiques, d’autres facteurs semblent intervenir et en particulier la suractivité musculaire. Même si ces recherches sont embryonnaires et nécessitent l’établissement d’un nombre plus important de référentiels actualistes, l’application de cette démarche s’avère très prometteuse, et en particulier en contexte funéraire ou sacrificiel du fait du dépôt d’animaux parfois entiers et non fragmentés.
Co-auteurs :
M. David COCHARD
maître de conférences en archéozoologie à l'université Bordeaux 1, membre du laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie), UMR 519, CNRS
M. Christopher KNÜSEL
professeur en anthropologie biologique à l'université Bordeaux 1, membre du laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie), UMR 519, CNRS

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Mme Marion BINDÉ, Étudiante en archéozoologie à l'université de Bordeaux, Membre du laboratoire De la Préhistoire à l'actuel, cultures, environnement, anthropologie (PACEA, UMR 5199, CNRS)