mardi 24 avril 2018 - 14:00

Panel 2. Transmettre savoirs et gestes techniques 1.Travailler la matière
Titre : Transmission d’un métier, transmission de « vertus » : cas d’apprentissage du métier de bijoutier au XX^e

Président : DEMEULENAERE-DOUYÈRE Christiane, conservateur général honoraire du patrimoine, membre correspondant du Centre Alexandre Koyré, UMR 8560, CNRS, École des hautes études en sciences sociales

L'apprentissage du savoir-faire est avant tout celui d'un « savoir-vivre » (Chevallier, 1991), « il transmet tout à la fois : savoirs efficaces, sens et identité » (Sigaut, 1988). Notre hypothèse est que les approches différentes de l’enseignement en bijouterie correspondent à des finalités professionnelles spécifiques. Nous verrons que dans la première partie du XX^e siècle, dans le but de perpétrer une tradition, l’apprentissage en école professionnelle s’est développé pour transmettre un savoir-faire à travers l’acquisition de « gestes parfaits ». L’enjeu serait de permettre aux apprentis de réaliser des bijoux suivant une chaîne opératoire précise. Nous comparerons cet enseignement à celui qui s’est construit dans les écoles d’art dans la deuxième partie du XX^e siècle. Ce dernier paraît viser l’acquisition d’une « habilité » qui permette aux étudiants de développer des compétences techniques par « la maîtrise progressive d'une dynamique, la capacité de s'ajuster, de prendre appui sur cette dynamique, afin d'obtenir l'adaptabilité et la flexibilité caractéristiques d'un haut degré de contrôle de l'action » (Bril, 2002b). Ainsi, nous préciserons deux voies parallèles de la transmission du savoir-faire dans la bijouterie (Boyer, 2017).

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Mme Brune BOYER, Bijoutier plasticienne, Doctorante en ethnologie à l'université Paris X - Paris-Nanterre, Membre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative), (LESC, UMR 7186, CNRS)

Membre des sociétés savantes :
>  La garantie, association pour le bijou, Présidente
>  Société des amis du centre d'histoire des techniques et de l'environnement, Membre