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20/01/2003 - Comptes rendus
Extraits : (...) Dans un livre issu d'une thèse de doctorat, Bernard Gainot vient mettre définitivement fin au mythe bonapartiste. Non seulement il ressuscite uen période du Directoire, trop peu connue, dont la vie politique fut poutant intense, mais il reconstitue encore les réseaux néo-jacobins qui en ont été en partie responsables, et les péripéties plus générales vécues durant l'an VII par la République française. Il prouve enfin que la crise (nationale et non parisienne) qui mène au renversement du Directoire en prairial de la même année, et qui s'aggrave avec les défaites successives de l'été, aurait pu être résolue différemment. Parmi les solutions pour remédier aux problèmes, il y avait celle de la démocratie représentative, défendue par les néo-jacobins ou celle de la république ologarchique ou ploutocratique, prônée par les modérés ou les libéraux. (...) Ces quelques réserves exprimées, l'ouvrage ressuscite à merveille la France directoriale, sa culture politique dynamique et ses jacobins nouveaux en quête d'une théorie qui rallie au lieu de diviser ; malgré leurs paradoxes, ils se dirigent peu à peu vers la voie qui mène au compromis, indispensable au bon fonctionnement de la République. (...) Gainot a raison. Il n'y a pas de derniers Jacobins. Ils n'ont cessé d'être , car indissociablement liés à la période passionnante qui recouvre la fin du XVIIIe et tout le XIXe siècle... les néo-jacobins sont à l'origine de ce qui parut un temps inconcevable : la république démocratique.