L’islam apparut dans une Arabie peuplée de divinités et de djinns, auxquels les devins, poètes et guérisseurs avaient recours pour infléchir le destin des hommes. À partir du VIIIe siècle, une forme de magie savante, inspirée des héritages grecs, indiens et mésopotamiens,
suscita l’engouement des califes et des élites. Cinq siècles plus tard, une autre voie, « la science des lettres et des carrés magiques » trouva un maître en la figure du soufi algérien, al‑Bûnî, auquel fut attribué un immense corpus promis à une importante postérité.
Découvrir la recensionJean‑Charles Coulon nous invite à découvrir ici un ensemble de sources indispensables à la compréhension de ce savoir fascinant au confluent de plusieurs traditions. Il montre comment les traditions magiques arabes se sont adaptées à l’évolution des sciences promues par les hautes sphères du pouvoir tout au long du Moyen Âge. Jean‑Charles Coulon est chargé de recherches à la section arabe de l’IRHT‑CNRS (Institut de recherche et d’histoire des textes), directeur adjoint de la revue Arabica. Ses recherches portent sur l’histoire des sciences occultes et
de la magie dans le monde musulman médiéval.