On l’aura compris, ce livre s’adresse autant à des historiens des villes ou de la décolonisation en tant que source qu’à des amateurs de réflexion sur les disciplines, en l’occurrence anthropologie et sociologie, disciplines bien séparées à l’époque, en cette période de transition où les chercheurs français vont s’associer puis passer la main à des chercheurs sénégalais :le sociologue Abdoulaye B. Diop dès la fin des années 1950 sur les migrations ou les géographes Camille Camara sur Saint-Louis et Assane Seck sur Dakar (p. 265-266), toujours dans le cadre de l’IFAN qui troque son « français » pour « fondamental » en 1966. Cet ouvrage double constitue un bel hommage rendu à Paul Mercier, analyste faisant montre de prudence et d’ouverture dans ses observations de mondes en pleine mutation et qui continuent à l’être depuis, de manière accélérée et désormais mondialisée.
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