Erudit et littérateur.
Fils d'un procureur du roi au bureau des finances de la ville, il s'engagea dans les mousquetaires et fit en cette qualité la campagne de 1696, mais la faiblesse de sa santé et la fatigue que lui causait l'exercice du cheval l'obligèrent à donner sa démission.
Tout en vaquant aux devoirs de la charge de son père, qu'il avait reprise, il devint l'un des habitués du café de Madame Laurent et s'y lia intimement avec Lamotte-Houdard.
En 1706, Boindin fut nommé censeur royal et associé de l'Académie royale des inscriptions et belles lettres. Il meurt en 1751, sans qu'on pût obtenir de lui la rétractations des opinions qu'il avait professées toute sa vie. Cette liberté, ou plutôt, comme on disait alors, ce libertinage d'esprit lui avait fermé les portes de l'Académie française et lui aurait valu l'expulsion de celle des Inscriptions s'il n'avait obtenu la vétérance; mais il fut enterré sans cérémonie à trois heures du matin et ses confrères ne firent point célébrer, selon l'usage, le service funèbre qui avait lieu à l'Oratoire.