Naturaliste et philosophe suisse. On lui doit la description de la parthénogenèse chez le puceron. Fils de Pierre Bonnet et d'Anne-Marie Lullin de Chateauvieux, Charles Bonnet est destiné à une carrière de magistrat, mais le droit ne l'intéresse guère. A l'académie de Genève, il est d'abord l'élève des mathématiciens Gabriel Cramer et Jean-Louis Calandrini. Sous la direction de Cramer, il découvre en effet l'œuvre de Newton, celle de Leibniz et celle de Malebranche, tout en faisant ses premiers pas d'entomologiste (1738). Son intérêt pour la physiologie végétale, qui devait se manifester un peu plus tard, trouve lui-même son origine dans une thèse soutenue en 1734 par Jacques-André Trembley (frère cadet d'Abraham) sous la direction de Calandrini. Dès l'âge de 18 ans, il établit d'ailleurs une correspondance avec ce dernier. Deux ans plus tard (1740), Bonnet est nommé correspondant de l'Académie royale des sciences de Paris pour avoir réussi la démonstration expérimentale de la parthénogenèse du puceron, démonstration que Réaumur avait vainement tentée. En 1743, il devient Fellow de la Royal Society. Il sera par la suite affilié à la plupart des académies et sociétés savantes de l'Europe, en particulier celles de Berlin, Stockholm, St-Pétersbourg et Bologne.