mercredi 24 mai 2023 - 09:30 - UFR Histoire, arts et archéologie, salle GH104

Quand la démolition marque une rupture…
Titre : Les habitants de Marseille dans la sécurisation de l’espace matériel au xviiie siècle

Présidents :
LAMBERT Guy, Maître de conférences à l'École nationale supérieure d'architecture (ENSA) de Paris-Belleville et chercheur au laboratoire Architecture, urbanisme, sociétés : savoirs, enseignements, recherches (AUSSER, UMR 3329, CNRS)
NÈGRE Valérie , Professeure d'histoire des techniques à l'université Paris I - Panthéon-Sorbonne, membre de l'équipe Architecture histoire technique territoire patrimoine (AHTTEP) du laboratoire Architecture urbanisme société : savoirs enseignement recherche (AUSSER)

Cette communication propose de traiter des démolitions de maisons entreprises à Marseille au xviiie siècle. À partir de 1666 est entamé un projet d’agrandissement de la ville. S’il s’agit, à l’origine, d’une initiative du pouvoir royal, visant à loger une population de plus en plus nombreuse, le projet est, à Marseille, géré par le pouvoir municipal, après un rachat progressif des charges relatives à l’entreprise. Un nouveau modèle de ville est alors présenté à la population, sans pour autant lui être proposé, les plus pauvres restant vivre dans les vieux quartiers. C’est dans ce contexte que près de 900 maisons, majoritairement situées dans le centre-ville ancien de Marseille, sont démolies puis reconstruites à partir de la ?n du xviie siècle, en réaction à une nouvelle forme d’insécurité ressentie. Ces procédures sont, en effet, impulsées par des individus se constituant en collectif pour dénoncer l’une des maisons de leur voisinage, considérée comme dangereuse pour leur sécurité.
Mots clés : démolitions, insécurité, xviiie siècle

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Mme Julia VIALLON, Doctorante contractuelle en histoire moderne, Aix-Marseille université, laboratoire Temps, espace, langages, Europe méridionale, Méditerranée (TELEMME, UMR 7303, CNRS)